Le Front anti IBK s’élargit et se renforce avec l’arrivée des nouvelles figures pas des moindres, comme les anciens premiers ministres Modibo Sidibé et Cheick Modibo Diarra, comme Mme Sy Kadiatou Sow, l’ancienne gouverneur de Bamako, ancienne ministre et des nombreuses associations. La Troïka, qui était composée de la CMAS, du FSD et de l’EMK s’est agrandie pour devenir le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques, M5 RFP, avec des nouvelles adhésions, au même moment la panique gagne le camp d’en face qui vient d’annuler sa marche qui était prévue pour le 13 juin. Le Président de la République à qui on a demandé la démission et celle de tout son régime pourrait-il compter sur les activistes alimentaires et des partis politiques de la Mouvance Présidentielle pour résister à l’assaut répété de l’Imam Mahmoud Dicko et alliés ? Voici cinq recettes pour éviter que le régime ne s’écroule.
Première proposition : s’adresser à la Nation pour apaiser la situation
Cette adresse devrait être articulée sur trois grands axes, prendre bonne note de toutes les revendications faites par le M5 RFP en promettant de donner une suite favorable dans un bref délai, appeler au calme tant du côté des manifestants que de celui des partisans. Et enfin le troisième axe du discours présidentiel devrait être consacré à une ébauche de solution après concertation avec les conseillers.
Deuxième proposition : mettre en place une commission tripartite, gouvernement- M5 RFP- Communauté Internationale
A travers ses démembrements pour discuter point par point de toutes les revendications faites par les manifestants afin d’arriver à un compromis. Cette commission proposera au Président de la République une solution qui préservera la forme démocratique, républicaine et laïque de la République. Elle aura également pour mission de proposer un canevas pour la mise en œuvre des propositions retenues avec une date d’exécution.
Troisième Proposition : la mise en exécution diligente des différentes recommandations et résolutions issues des pourparlers de la Commission Tripartite
Tout porte à croire que la Commission, à défaut d’avoir l’unanimité autour du départ du Président de la République, pourrait obtenir la dissolution de l’Assemblée Nationale, de la Cour Constitutionnelle, les deux institutions à problème et enfin la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui aura pour principales missions la pacification du pays, la résolution des crises sociopolitiques, le toilettage de la loi fondamentale ce qui donnera naissance à la quatrième République et la réunion des conditions optimales pour la tenue des élections libres, transparentes et démocratiques.
Quatrième proposition : La mise en place d’un collège législatif en lieu et place de l’Assemblée Nationale pour légiférer en attendant l’élection d’une nouvelle Assemblée sur la base des nouveaux textes
Ce Collège législatif sera composé des partis politiques et des Associations de la Société civile sur la base des critères bien définis par la Commission Tripartite. La durée de cette Assemblée devra être la plus courte possible afin de doter le pays d’un Hémicycle plus légitime et plus représentatif de toutes les couches sociopolitiques. Il faut rappeler que les législatives doivent avoir lieu avant la Présidentielle et à la proportionnelle.
Cinquième Proposition : Elle est la dernière et le couronnement des autres propositions.
Si le Président venait à échapper à la démission forcée, il serait nécessaire, voire indispensable pour lui de mettre à l’écart sa famille pour le reste de son mandat. Cette proposition vaut de l’or pour IBK, car ses enfants et leurs amis ont leur grande part de responsabilité dans l’affaiblissement de son pouvoir. En observant et en donnant une suite favorable à cette dernière proposition, il évitera à ses enfants un après IBK tumultueux.
Youssouf Sissoko
Source : Infosept