Selon le dictionnaire Larousse, « l’anniversaire est le jour de l’année qui est celui de la date de naissance d’une personne et qui donne lieu à des festivités. »
Il peut être aussi défini comme étant un jour durant lequel on commémore un événement qui a eu lieu à pareille date de l’année précédente ou plusieurs années auparavant. Donc triste anniversaire pour la République du Mali que la date du 21 Mai. Oui le 21 Mai restera l’une des pages noires de l’histoire contemporaine du Mali.
Pour rappel, c’est le 21 Mai 2012 soit quelques jours avant la fin constitutionnelle du délai de l’intérimât qu’assurait M. Dioncounda Traoré après le retrait des putschistes qu’une horde de manifestants armés des gourdins se sont dirigés vers Koulouba. Obnubilés par des politiciens en mal de popularité et des militaires incultes tous mus par la soif du pouvoir, les manifestants n’avaient qu’un seul slogan ce jour-là, tuer le Président Dioncounda. Sans aucune résistance de la protection rapprochée du Chef de l’Etat, ils sont rentrés dans les locaux du Palais présidentiel comme dans un opéra pour commettre l’un des crimes les plus barbares, inhumains, odieux et déshonorants qui a terni à jamais l’image de la République. L’arrêt sur image qui fut la plus tristement célèbre est celle d’un président de la République battu à sang, gisant à même le sol et laissé pour mort dans son bureau faisant le chou gras de la Presse nationale et internationale. Et il n’aura dû son salut qu’à la bénédiction suprême d’Allah Soubahana Watallah. Ce qui est aberrant et ironie du sort les commanditaires de cet acte horrible continuent toujours à jouir de la liberté alors que leur place est au « lycée technique de Bamako-Coura ». Les auteurs et les commanditaires sont des hommes politiques véreux, des leaders religieux corrompus et des militaires assoiffés du pouvoir.
Quand un triste anniversaire fait appel à un autre triste anniversaire, il y a alors lieu d’implorer les esprits de nos ancêtres et du tout puissant pour qu’il ait pitié de nos âmes et que plus jamais ça au Mali.
En effet, c’est aussi le 21 Mai 2014 que la République a subi l’une des humiliations les plus cinglantes de son histoire avec la perte totale d’une bonne partie du territoire suite à la déroute de l’armée à Kidal. Cette bataille entre l’armée Malienne et les groupes rebelles coalisés avec les jihadistes était consécutive à la visite inopportune effectuée le 17 Mai 2014 par le premier Ministre Moussa Mara. Depuis cette défaite et même après la signature le 15 Mai de l’accord de paix, c’est une véritable chienlit qui s’est installée dans le septentrion Malien. Les attaques et autres embuscades sont devenues le lot quotidien des populations des quatre régions du Mali à savoir : Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Alors si le populiste premier Ministre savait que sa visite allait créer plus de problèmes que de solutions, il allait remuer les pieds sept fois avant de se diriger vers Kidal
Youssouf SISSOKO
Source: Infosept