Qui l’aurait cru ? Le MNLA, à travers son secrétaire aux relations extérieures, Ibrahim Ag Assaleh, le député déchu de son titre par l’Assemblée nationale, a appelé à voter IBK, dit-il pour l’honneur du Mali. L’information a vite fait le tour des salons, sans susciter la moindre réaction du camp du candidat à soutenir.
Pas plus tard qu’une semaine, un journal de la place publiait une infamie dans laquelle, il accusait le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé d’être en bonne intelligence avec le MNLA. Maintenant entre les deux, qui est le vrai ami des bandits armés ? Cette horde d’hors la loi, qui s’est rendue coupable de viol et de pillage systématique des édifices publics dans les régions de Gao et de Tombouctou. Ils ont tous emporté. Ce qu’il ne pouvait pas emporté a été détruit sur place. En plus de ces actes de vandalismes, certains combattants du MNLA se sont rendus coupables de crimes odieux à Aghelock doublés de viol. L’intimité des jeunes filles parfois mêmes des adolescentes et leurs mamans ont été violées devant leurs parents ou des maris impuissants.
Cette bande qui demande de voter IBK, n’a rien de surprenant pour des observateurs avertis. IBK a été le premier candidat à fouler le sol kidalois qui a été refusé à d’autres candidats qui en avaient fait la demande plutôt. Maintenant les masques sont tombés. L’évidence crève les yeux.
Sinon les informations colportées par sur la place publique au sujet de Moussa Ag Assarid, le communicateur du MNLA et l’URD, n’est que pure imagination de l’esprit. Il est vrai que Moussa Ag Assarid a prononcé un discours lors de la cérémonie d’investiture de Soumaïla Cissé, à la veille de la campagne avortée de l’élection présidentielle du 29 avril 2012. Mais, c’est en tant que jeune intellectuel qui avait de l’admiration pour Soumi. Selon lui, c’est à Ouagadougou, qu’il a rencontré Soumaïla Cissé, alors qu’il fréquentait l’Université de Ouaga. Dans la capitale du Faso, Soumaïla Cissé et son épouse ont été l’hôte de beaucoup de compatriotes, qu’ils y soient résidents ou de passage. C’est cette générosité qui a ému le jeune étudiant. Il a décidé de le soutenir dans son projet politique, en tant que jeune cadre en communication. Ses relations avec l’URD se sont limitées à l’investiture de Soumaïla Cissé. Une semaine après, en réunion de la commission, il nous a informés de son projet de retour en France, pour achever le projet de rédaction d’un livre. Cela s’est passé en septembre 2012. Après son départ, c’était le silence radio, jusqu’à l’éclatement de la crise, lorsque les membres de la commission ont été alertés par l’honorable Amadou Sawadogo de son implication dans les activités de la rébellion.
D’aucuns avaient estimé que l’URD devrait publier un communiqué pour se désolidariser de ses actions à l’intérieur du mouvement rebelle. Mais, puis qu’il n’est membre d’aucune structure de l’URD, alors il est apparu inopportun de prendre quelle initiative que ce soit. La sagesse nous a guidé de laisser le temps au temps. Car, le moment viendra où les choses se clarifieront d’elles-mêmes. Je crois, il ne peut plus en être autrement. Quand le secrétaire aux relations extérieures du Mouvement appelle à voter IBK, il y a lieu de s’interroger. Les deux hommes étaient tous deux députés à l’Assemblée nationale et ils seraient en contact ces derniers temps. Mais à quelle fin ? L’histoire nous le dira !
Amadou O. Diallo