Notons quelques-unes des frasques du ministre perturbateur, Mohamed Ali Bathily, comme ma contribution au débat.
- En janvier 2015, quand il quittait le poste de ministre de la Justice et des Droits de l’homme, trois véhicules Pick-up, un don de l’Union européenne, étaient dissimulés dans son champ personnel sous des bâches. Il fut sommé de les ramener. Il a traîné les pieds pendant 15 jours, avant de les faires garer au parking dudit département. J’étais là quand on ramenait lesdits véhicules. (Je tais volontairement le reste…).
- La démolition extrajudiciaire de près de 100 maisons à Souleymanebougou, chose qui ne révèle pas des prérogatives d’un ministre. Cela a fait perdre l’État dans une procédure qui va coûter à notre pays huit (08) milliards de Fcfa de remboursement des maisons détruites et de dommages et intérêts aux victimes.
La loi étant très claire en matière d’expulsion et de démolition en République du Mali, le ministre Bathily a agi en dehors de la loi et se retrouve dès lors comme un perturbateur de l’ordre public. (Je tais aussi volontiers les dessus de cette affaire qui a coûté sa place à la directrice adjointe de l’ACI en son temps Oumou Traoré…).
- Suite au refus du chef de bureau des domaines de Kati, M. Ibrahim Simpara, d’octroyer illicitement à son ministre Bathily, un Titre foncier sur dix hectares à Dio, celui-ci est muté par Mohamed Ali Bathily comme Directeur des Domaines et du Cadastre de la région de Kidal (belle promotion ! De chef de bureau à directeur régional (on pourrait croire à une promotion) mais sauf que…Kidal est ingouvernable et l’administration y est absente. Le jeune Simpara, cadre valable et intègre, fait du thé sous le manguier avec les chauffeurs en attendant que la ville de Kidal soit libérée. Il l’aura cherché de toutes les façons. On n’applique jamais la loi à Bathily.
- L’annulation abusive des titres fonciers de certains de ses rivaux opérateurs économiques en violation flagrante des lois en République du Mali. Là, la justice a été apte à remettre dans leurs droits les victimes.
- L’attribution abusive de plus de 2000 actes de morcellement à titre de dérogations pendant la période de suspension sur le foncier, suspension demandée et entretenue par ses soins. L’exception est devenue la règle chez Bathily.
- La vente de la place du cinquantenaire à l’ambassade des USA au Mali et ce malgré la suspension.
- Le scandale de la répartition des 82 véhicules du sommet Afrique France, propriété de la Primature (32 véhicules) et don de l’Arabie Saoudite au Mali (50 véhicules tout-terrain blindés), sera la prochaine bombe à retardement, car notre ministre «patriotique et justicier» y est bien mouillé avec des gens d’en haut.
- Alors qu’il était ministre de la Justice, il a été l’initiateur de la mise en accusation de l’ancien président ATT pour haute trahison, alors qu’il n’en était rien. Pour la cause, il a diligenté auprès de l’Assemblée nationale la mise sur pied de la Haute Cour de Justice qui est aujourd’hui devenue une institution de trop, car l’objectif de sa création (ATT) a été blanchi par les députés au grand désespoir de Bathily, hier chef de cabinet et ami d’ATT, devenu son ennemi juré sur qui il voulait prendre une revanche. Là aussi, peine perdue. IBK se rendra compte de la supercherie de Bathily et ne s’opposa pas au fait que le dossier soit classé par les députés.
Que de frasques !
Je suis tenu au secret professionnel, aux principes de responsabilité dans le traitement de l’information, sinon ma liste atteindrait bien 100 énumérations de forfaits du ministre populiste. Celui qui a plus de comptes à rendre au peuple, c’est bien le ministre Bathily. Mais c’est seulement au Mali que des gens comme Mohamed Aly Bathily peuvent continuer à juger les autres, à les critiquer.
En fin stratège politique qui rêve de la Présidence du Mali, il attend simplement qu’IBK le sorte du gouvernement pour se positionner en victime et populisme faisant, il embarquera les naïfs contre IBK, son bienfaiteur (comme il l’a fait avec ATT). Il est temps qu’IBK se ressaisisse et le laisse se prendre à son propre piège ! Après tout, ce sont les fautifs et les malhonnêtes qui sont protégés sous ce régime.
Seydou Oumar TRAORE
Le Reporter