“La Fédération de Russie est un pays ami avec qui le Mali a toujours entretenu un partenariat très fructueux. L’extrême rapidité de l’exécution de ce contrat montre la fiabilité et le sérieux de ce partenaire qui nous a toujours donné satisfaction dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant”, a déclaré le ministre.
“L’appui de spécialistes russes va nous permettre de maîtriser très rapidement tous les aspects liés à l’exploitation de ces hélicoptères neufs”, a-t-il souligné.
Si les armes et les munitions (dont la quantité n’a pas été spécifiée) sont offertes par la Russie, les 4 hélicoptères ont été payés sur le budget national du Mali suite à un contrat signé en décembre 2020 et entré en vigueur en juin dernier.
Ce qui, pour le colonel Camara, est “une nouvelle illustration de l’effort constant que le peuple malien consent pour l’équipement de son armée”. Il a aussi indiqué que l’acquisition de ces équipements était la preuve du “souci constant” du président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, de “renforcer la capacité opérationnelle” des Forces armées maliennes (FAMa).
Cette acquisition intervient à l’heure où on assiste à une escalade verbale entre Bamako et Paris depuis l’intervention du Premier ministre malien de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies samedi dernier.
Le chef du gouvernement malien y a affirmé que l’annonce “unilatérale” par Emmanuel Macron en juin de la réorganisation de la présence militaire française au Sahel (avec la fin programmée de Barkhane) représentait “une espèce d’abandon en plein vol”. Ce qui a poussé le Mali à ouvrir des négociations avec d’autres acteurs afin de diversifier ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Une accusation fermement condamnée par les autorités françaises.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une profonde crise sécuritaire, politique et économique. Les insurrections indépendantistes, les incursions djihadistes ainsi que les violences intercommunautaires ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré la présence des forces onusiennes (MINUSMA), françaises (Barkhane) et européennes (Takuba).
Source: Agence de presse Xinhua