Le ministre de l’Administration Territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, était l’invité du Forum de la presse, le mardi 6 octobre dernier à la Maison de la presse. Comme l’on pouvait s’y attendre, le débat autour du report des communales et des régionales a été le principal plat de résistance des échanges entre le ministre Maïga et ses interlocuteurs.
Le débat autour de la tenue des communales et des régionales, initialement prévues pour le 25 octobre, a quasiment animé tout le début du mois de septembre dernier au Mali. Il a fallu le Conseil des ministres du mercredi 16 septembre, au cours duquel le Gouvernement a pris la décision de reporter ces élections, pour mettre fin aux supputations.
D’où cette question: pourquoi le ministre voulait-il coûte que coûte, vaille que vaille, aller aux élections? En réponse, Abdoulaye Idrissa Maïga a fait savoir qu’il n’y avait pas d’entêtement de sa part à organiser coûte que coûte les communales et les régionales le 25 octobre.
A l’en croire, il y avait surtout de la persévérance pour respecter les délais légaux. Il a indiqué que le Gouvernement était tenu de respecter les échéances légales en convoquant le collège électoral 60 jours avant la date programmée pour les élections. Selon le ministre, à la date du 10 septembre, délai de dépôt des candidatures, toutes les conditions techniques étaient réunies pour tenir les scrutins.
«Il y avait des listes de candidatures affichées, la liste électorale et le matériel électoral étaient disponibles», a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il était mû par le souci de mettre fin à l’illégitimité des conseils communaux actuels.
A en croire le ministre Maïga, trois possibilités s’offrent maintenant au Gouvernement. Il s’agit soit d’annuler le décret convoquant le collège électoral, soit de proroger le mandat des organes des collectivités, en accord avec le ministre en charge de la Décentralisation, soit de mettre en place des délégations spéciales.
Autre volet abordé au cours de ce forum, la question des ressources humaines du département en charge de l’Administration Territoriale. Sur ce point, le ministre Maïga a fait savoir qu’en l’état les moyens humains dont il dispose sont insuffisants. Selon lui, de 2013 à maintenant, bon nombre d’administrateurs civils sont partis à la retraite et il y a des lenteurs dans leur remplacement.
Abordant les nouvelles orientations de son département, il a affirmé qu’il avait reçu des instructions mettre les représentants de l’Etat dans les conditions de dignité nécessaires pour qu’ils puissent bien accomplir leurs missions.
En effet, selon Abdoulaye Idrissa Maïga, ces représentants vivent et travaillent dans des conditions inacceptables. «Il n’est pas normal que les Sous-préfets circulent à moto», a-t-il déclaré.
Youssouf Diallo
source : 22septembre