Quelles sont les raisons de tes performances plus abouties cette saison que celles de la saison dernière ? (Benjamin)
Cette saison, on a une très bonne équipe et un fond de jeu. Le style de jeu adopté par le coach, basé sur la possession du ballon, me plaît. J’aime toucher le ballon et ça me permet de me mettre en valeur dans ce domaine et pas seulement à la récupération où je pense qu’on récupère pas mal de ballons avec François (Bellugou) comme nous le demande le coach.
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Quel impact a eu l’arrivée de Jean-Marc Furlan sur l’évolution de votre jeu ? (Franck)
Le coach nous a redonné confiance en nous. Le groupe n’a pas tant changé que ça et les résultats sont meilleurs que la saison dernière. Il nous a fait adopté un style de jeu qui nous convient plus. On avait des joueurs faits pour jouer au ballon, mais malheureusement ils ne pouvaient pas trop s’exprimer, je pense notamment à des joueurs comme Michaël Barreto et Hamza Sakhi. La saison dernière, on avait un jeu plus basé sur la récupération et la défense et on sait que ça n’est pas leur force (sourire).
Jean-Marc Furlan est-il le meilleur coach que vous ayez eu dans votre carrière ? (Benjamin)
J’ai eu pas mal d’entraîneurs et chacun avait son style et m’a apporté. Par exemple, à Nantes j’ai eu quatre ans Michel Der Zakarian qui m’a beaucoup fait progresser et qui m’a lancé chez les pros. Il a beaucoup compté dans mon développement. Mais de manière générale, j’essaye de tirer le meilleur de chaque entraîneur. Jean-Marc Furlan connaît parfaitement la Ligue 2. Tout ce qu’il peut nous dire avant les matches se réalisent. Son expérience est une force pour le groupe, ça nous permet de pouvoir anticiper pas mal de choses sur le terrain.
Pourquoi votre association avec François Bellugou fonctionne-t-elle si bien ? (Raymond)
Pour qu’une paire puisse fonctionner, il faut de l’entente entre les joueurs. Hors du terrain, je m’entends très bien avec François dans le vestiaire. Je ne passe pas autant de temps avec lui que j’en passais avec Lamine (Fomba), mais dans le vestiaire on rigole beaucoup. C’est un joueur de Ligue 1 avec une réelle expérience. L’avoir à mes côtés, c’est un plus, une force. C’est quelqu’un qui me dit ce qu’il faut faire car il a bien plus d’expérience. Il m’amène confiance et sérénité sur le terrain, notamment dans la sortie du ballon.
L’attaquant Yanis Merdji, notre joueur du mois d’août de l’AJA, répond à vos questions
Vous formiez la saison passée un joli duo avec Lamine Fomba, que ce soit sur ou en-dehors du terrain. Son départ a-t-il été un coup dur ? (Jérémy)
C’est lui qui m’emmenait à l’entraînement. C’était mon chauffeur donc voilà pourquoi on arrivait tout le temps ensemble. Après sur le terrain, on s’est vite rapproché. C’est un joueur qui a énormément de qualités. Il est issu sur centre de formation et avec moi qui était le plus proche des jeunes, le lien s’est fait tout seul. C’est quelqu’un avec qui je m’entendais très bien sur, mais aussi en dehors du terrain. On était tout le temps ensemble, sauf pour dormir il rentrait chez lui quand même (rire). On savait qu’il allait partir après sa belle saison. Franchement, je ne pensais pas, mais ça m’a fait un petit pincement au cœur quand il est parti. Je trouvais dommage qu’il parte, mais l’opportunité de découvrir la Ligue 1 s’est présenté et je suis content pour lui. On est toujours en contact. On s’appelle et on s’envoie des messages très souvent. Je regarde ses matches, je l’appelle avant et après les matches quand je peux d’ailleurs.
A quelle place voyez-vous terminer l’AJA en fin de saison ? Pensez-vous que l’AJA est capable d’accéder en Ligue 1 ? (Gil)
Le projet est à terme de monter, mais le coach a signé pour un projet de trois ans. On a vu qu’à Brest, ça n’a pas été simple et il a mis trois ans pour accéder en Ligue 1. On sort de deux saisons compliquées où on s’est sauvé tardivement donc on est en train de se reconstruire pour créer une dynamique positive. Si on peut monter, on est preneur, mais l’objectif est de progresser pour faire une meilleure saison, sans pression cette fois car c’est vraiment épuisant de jouer le maintien. Dans un premier temps, si on pouvait jouer les play-offs et avoir cette chance de jouer notre montée sur des matches à élimination directe, ça serait déjà une très belle chose.
Sauf erreur de ma part, vous êtes dans la dernière année de votre contrat. Est-ce qu’une prolongation est envisageable, que ce soit en cas de montée ou non ? (Mathis)
J’avais signé trois ans et je suis dans ma troisième année donc oui j’arrive en fin de contrat. Pour une prolongation, ce n’est pas moi qui décide, c’est la direction. Je fais le maximum sur le terrain après si les dirigeants sont contents ils me proposeront quelque chose. Je suis ouvert à tout, je suis prêt à écouter, mais je ne me prends pas la tête avec ça. Je pense avant tout à la saison, à l’équipe et on verra. Si on fait une belle saison, j’aurai une récompense derrière que ce soit la prolongation à l’AJA ou partir ailleurs. L’AJA est un club qui m’a très bien accueilli quand j’avais quelques soucis en Belgique. Je veux rendre cette confiance au club et quoiqu’il arrive laisser une belle image ici.
Au début de votre carrière, vous avez joué deux saisons en Ligue 1 à Nantes. Avez-vous des regrets quant à votre parcours ? Je pense peut-être à ce départ en Belgique en 2016 où vous avez peu, ou pas joué… (Patrick)
Ma carrière, je l’ai vraiment commencé à Nantes en Ligue 2 où on avait fait une montée (2013). Je jouais ensuite en Ligue 1 et ça se passait bien. J’ai eu cet appel du Standard de Liège qui jouait la Coupe d’Europe et qui semblait très intéressé. Je ne pouvais pas cracher sur ça. Je suis arrivé là-bas, dans un gros club avec des infrastructures de haut niveau, mais je n’étais pas dans les plans du coach. C’était compliqué. Je sortais de Nantes où je jouais souvent et là, se retrouver dans une situation où tu n’es même pas dans le groupe et que même si tu es fort à l’entraînement on ne te regarde pas, c’est dur. J’ai eu mes torts également, j’ai fait des erreurs, mais si j’avais senti que j’étais dans les plans du coach j’aurais fait les choses autrement. Là, j’ai fini par lâcher alors que j’aurais dû m’accrocher et tout faire pour m’imposer. Auxerre est alors venu me chercher pour me relancer en prêt. J’y suis resté ensuite. Ça a été un peu dur d’accepter de devoir repartir en Ligue 2 car j’avais été en Belgique pour franchir un cap, mais ça s’est passé autrement. Avant ça, je jouais en Ligue 1 donc j’aurais aimé retrouver une Ligue 1, mais non. C’est le lot d’une carrière, il faut l’accepter.
Vous êtes originaire du Mali que vous avez d’ailleurs représenté en équipe nationale. Quels sont vos liens aujourd’hui avec ce pays ? Y allez-vous encore ? Y avez-vous de la famille ? (Louis)
Je suis né là-bas avant d’arriver en France à cinq ans à Beauvais. J’ai encore beaucoup de famille au Mali, mon père y est d’ailleurs actuellement en vacances. Le lien que j’ai avec ce pays, c’est que je parle la langue tous les jours quand je suis au téléphone avec ma mère ou mon père. On parle notre langue natale, le soninké. Malheureusement, je ne retourne pas souvent au Mali. Les fois où j’y allais, c’est quand j’étais appelé en sélection et la famille venait d’ailleurs me voir jouer. Depuis, je n’ai pas encore trouvé le temps d’y retourner, mais je pense y aller bientôt.
Ma question ne parle pas de football. Avez-vous des passions, autres que votre sport ? (Marie)
Hors des terrains, je suis quelqu’un de très simple. Je passe mon temps à regarder des séries ou des films. J’aime énormément les mangas. J’ai recommencé dernièrement la série Naruto que j’ai déjà vue. J’aime beaucoup la télévision, mais je ne regarde pas trop de foot. Le samedi par exemple, plutôt que regarder le multi-Ligue 1, je préfère mettre Les Simpson. La musique est aussi une passion. J’écoute beaucoup de rap, mais je suis très ouvert, j’écoute de tout, même de la variété française.
Palmarès du joueur du mois de l’AJA
Août : Yanis Merdji.
Septembre : Carlens Arcus.
Octobre : Birama Touré.
Propos recueillis par Julien Ben Bouali
julien.benbouali@centrefrance.com