Cette nouvelle donne intervient après le refus catégorique de l’Algérie de participée à cette guerre initiée par la France en 2012 contre les groupes terroristes qui sévissent dans la région.
Rabat a participé pour la première fois au sommet du G5 Sahel qui s’est tenu lundi et mardi à la capitale tchadienne N’Djamena.
Ont pris part à ce sommet les présidents des cinq pays du Sahel, en l’occurrence le Tchad, le Niger, Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie tandis que le président français Emmanuel Macron, lui, a participé par visioconférence.
Lundi, Saadeddine El Othmani, chef du gouvernement marocain a déclaré lors du sommet que la «participation de son pays intervient en réponse à l’invitation commune des présidents de la Mauritanie et du Tchad, Mohamed Ould El-Ghazouani et Déby Itno, actuel président du G5 Sahel».
A ce titre, El Othmani a affirmé la participation du Maroc aux côtés des pays du G5 et autres pays de la région dans «la lutte conte les menaces qui guettent leur avenir» et que «la première et immédiate riposte face au terrorisme sera à caractère sécuritaire».
Quant à ses motifs de participer à guerre au Sahel, des experts soutiennent que Rabat cherche à s’imposer dans l’Afrique de l’ouest comme un acteur incontournable et obtenir le soutien des pays de cette région, notamment dans le conflit l’opposant au Sahara Occidental.
Approche algérienne
Suite à ses échecs à répétition dans ses opérations qu’elle mène au Sahel à travers les opérations “Serval en 2013” et “Barkhane en 2014”, la France semble favoriser désormais l’approche algérienne dans la lutte contre les groupes djihadistes.
Cette approche consiste à ce que les pays du Sahel combattent à eux seuls le terrorisme sur leurs sols respectifs tout en optant pour une coordination en matière de renseignements et sur le plan militaire.
L’Algérie a mis l’accent, par la voix du général-major Mohamed Kaidi, sur la nécessité la nécessité de conjuguer les efforts dans une coopération franche et sincère entre les pays du champ, basée essentiellement sur l’échange de renseignements et la coordination des actions, de part et d’autre, des frontières, en comptant en premier lieu sur nos propres forces et moyens».
Mohamed Kaidi s’est exprimé lors d’une réunion des chefs d’État-major des pays membres du Comité d’État-major opérationnel conjoint “CEMOC”, tenue mardi 9 mai 2021 à Bamako (Mali).