BRUXELLES (Reuters) – Le Mali demandera mercredi, à l’occasion d’une conférence des bailleurs internationaux, une aide de près de deux milliards d’euros pour reconstruire le pays et stopper la résurgence d’activistes islamistes liés à Al Qaïda dans les villes du Nord
Dans un document rédigé dans le cadre de la conférence, qui se tiendra à Bruxelles, le gouvernement malien a déclaré qu’il ne pourrait financer qu’un peu plus de la moitié d’un plan de 4,34 milliards d’euros pour cette année et l’année prochaine, et qu’il avait besoin d’une aide pour la partie restante.
Le gouvernement a indiqué dans un document diffusé sur le site internet de la conférence que la communauté internationale était fortement sollicitée pour financer et mettre en oeuvre le plan, jusqu’à un niveau de 1,96 milliard d’euros.
Pour sortir de la crise et commencer un développement durable, le Mali a besoin et dépend du soutien technique et financier de la communauté internationale, souligne ce document.
Le plan fixe douze priorités pour le pays, dont le maintien de la paix, l’organisation d’élections crédibles et la lutte contre la corruption.
Selon des sources diplomatiques, la conférence organisée conjointement par la France et l’Union européenne visera à lever au moins 600 à 700 millions de dollars.
Le Mali a connu un regain des violences vendredi. Des djihadistes présumés ont commis trois attentats suicide visant des militaires maliens et nigériens dans la région de Gao, dans le nord du Mali. Cinq kamikazes au moins ont trouvé la mort lors de ces attaques perpétrées à Ménaka et à Gossi.
Adrian Croft, avec John Irish à Paris; Hélène Duvigneau pour le service français