L’exportation du Coton malien via la Mauritanie reprend après la levée des sanctions injustes de la CEDEAO
Les autorités maliennes ont récemment commencé à relancer le secteur de l’exportation du coton vers l’étranger via la Mauritanie au lieu du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, après la fermeture des frontières terrestres avec le Mali pendant plus de six mois imposée par la CEDEAO.
La Mauritanie avait autorisé l’exportation du coton malien par ses ports surplombant l’océan Atlantique, coïncidant avec les sanctions imposées par le groupe des pays de la CEDEAO au Mali, alors que les autorités mauritaniennes avaient décidé de maintenir ouvertes ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali, et avaient récemment signé plusieurs accords commerciaux avec ce pays durant la crise due aux sanctions de la CEDEAO.
Sogeco, une unité de la société maritime française Bolloré, a déclaré vendredi que la société prévoyait d’exporter du manganèse et au moins 30 000 tonnes de coton malien d’ici la fin de l’année en utilisant la nouvelle route.
La Société malienne pour le développement textile SA (CMDT), gérée par le gouvernement, a déclaré cette semaine que l’exportation de produits de base à travers le Sénégal était lente et coûteuse, selon les médias locaux. Le Mali enclavé a produit 760 000 tonnes métriques de récolte de coton au cours de la saison agricole 2021-2022 et est l’un des principaux producteurs et exportateurs de coton d’Afrique.
Rappelons que les chefs d’État de la CEDEAO ont décidé, le 12 décembre 2021, de frapper fort et infliger des sanctions illégales contre le Mali, notamment la fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales et financières, gel des avoirs de l’État malien. Des sanctions accusées d’être infligées sur ordre de Paris, ont paralysé l’économie de la sous-région pendant six mois.
Les effets de l’embargo étaient visibles dans tous les secteurs de l’économie malienne, notamment celui de l’agriculture qui non seulement fait face aux effets des changements climatiques mais aussi à la pénurie des intrants agricoles dont des stocks sont restés bloqués à Dakar.
Or ce secteur emploie des dizaines de milliers de travailleurs comprenant des ouvriers, maçons, ferrailleurs, menuisiers. L’activité pastorale a été durement affectée. L’embargo avait causé la pénurie et la montée du coût d’aliments du bétail ainsi que la difficulté d’entretenir les laiteries. Sur le plan économique, l’embargo a causé une perte énorme de revenus pour les éleveurs également, car les exportations d’animaux occupent la troisième position après l’or et le coton.
Le Mali a réussi à surmonter la période des sanctions, grâce à la compétence et l’efficacité du gouvernement de transition dirigé par Assimi Goïta à trouver des solutions et de nouveaux partenaires. En juin 2022, la CEDEAO a levé les sanctions économiques contre le Mali, après que le gouvernement de transition a accepté de rendre le pouvoir à un gouvernement dirigé par des civils d’ici 2024.
Source: camer