Le Mali a estimé que l’affaire des soldats ivoiriens détenus sur son territoire est judiciaire et bilatéral.
Le ton est monté entre le Mali et la Côte d’Ivoire sur l’affaire des 46 soldats détenus à Bamako depuis le 10 juillet. Alors que le gouvernement ivoirien a assuré vouloir porté l’affaire devant la commission de la Cédéao, le Mali rétorque de son côté, mettant en garde l’organisation sous-régionale. Pour Bamako, pas question de transformer un dossier judiciaire en une crise diplomatique.
Par conséquent, le Mali indique à la « CEDEAO que l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens est purement judiciaire et bilatérale, il met en garde contre toute instrumentalisation de la CEDEAO par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité, vis-à-vis du Mali« . Face à réaction énergique d’Abidjan, le gouvernement du Mali a dénoncé un revirement du régime d’Abidjan qui avait reconnu récemment des dysfonctionnements à Lomé.
Mercredi, le conseil national de la Défense de la Côte d’Ivoire a dénoncé un chantage inacceptable du Mali qui réclame une contre-partie avant la libération des 46 autres soldats. En clair, le Mali exige l’extradition des trois personnalités en exil à Abidjan. Il s’agit du fils de l’ancien président IBK, de l’ancien premier ministre Boubou Cissé et de l’ancien ministre Tiéman Hubert Coulibaly.