Le Mali est un Etat souverain. A ce titre, il doit bénéficier de tous les égards dus aux pays qui assument leur indépendance et assurent l’intégrité de leur territoire, conformément à sa constitution, aux accords et traités internationaux. Donc, aussi bien le gouvernement du Mali que les institutions internationales, en l’occurrence le conseil de sécurité des Nations unies, doivent se conformer à ces dispositions légales.
Ce qu’un pays comme la France n’a pas accepté de faire lors de son conflit avec les indépendantistes corses. Est- la raison pour laquelle, la MINUSMA, interpellée pour expliquer son mandat et sa mission, traîne encore les pieds ? En effet, ce n’est pas en demandant au GATIA de sortir de Ménaka que la MINUSMA concourt à l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat malien dans tout le pays. Il est donc important, aujourd’hui, que l’organisation onusienne puisse clarifier son rôle dans notre pays. Sans délai.Ce sont les textes de la MINUSMA qui indiquent : par l’adoption de la résolution 2164 du 25 juin 2014, le conseil de sécurité des Nations unies a décidé d’axer le mandat de la MINUSMA sur des tâches prioritaires telles que la sécurité, la stabilisation et la protection des civils, l’appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale, ainsi qu’à l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité malien et à la promotion des droits de l’homme. Sur ce point, le mandat de la MINUSMA est donc clair. Or, non seulement l’Etat du Mali a accepté que ses troupes soient cantonnées, en lieu et place des groupes rebelles, mais, il a mené des rounds de négociation avec la Coordination des mouvements de l’AZAWAD, en lui laissant des fenêtres ouvertes pour s’adonner à du chantage.