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Le Mali Dénonce la Complicité Internationale à la Tribune de l’ONU

Analyse du Discours du Colonel Abdoulaye Maïga à la 79ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies


Le discours prononcé par le Colonel Abdoulaye Maïga lors de la 79ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies le 28 septembre 2024 marque une nouvelle étape dans l’affirmation des positions diplomatiques du Mali. Avec un ton incisif et une rhétorique forte, le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement malien a dénoncé ce qu’il qualifie de complots internationaux contre la souveraineté du Mali, tout en faisant un bilan critique des actions des Nations Unies après près de huit décennies d’existence.

Critique du Thème et Remise en Question de l’Efficacité des Nations Unies

Le thème de cette 79ème session, « Ne laisser personne de côté : Agir ensemble pour la promotion de la paix, du développement durable et de la dignité humaine pour les générations présentes et futures », a été questionné par le ministre malien. Il s’est interrogé sur la pertinence et la sincérité de ce choix à l’aune des nombreuses crises humanitaires, politiques et sécuritaires qui continuent de secouer le monde. En dépit de l’existence de la Charte des Nations Unies, signée il y a 79 ans, le ministre a mis en évidence l’incapacité apparente de l’organisation à garantir la paix et la dignité humaine, en particulier pour des pays comme le Mali, pris dans des conflits multiformes.

 

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Dénonciation de la Complicité Internationale et Accusations Directes

Au cœur du discours du Colonel Maïga se trouvent les accusations contre des États qu’il accuse de « sponsoriser le terrorisme international ». Parmi ces acteurs, la France et l’Ukraine ont été explicitement désignées pour leur rôle présumé dans la déstabilisation du Mali et du Sahel. Le ministre a évoqué la participation active de l’Ukraine dans une attaque terroriste contre une patrouille des forces de sécurité maliennes en juillet 2024. Il a dénoncé cette implication directe comme une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et des conventions internationales contre le terrorisme. Ces accusations sont lourdes et renforcent la ligne de critique que le gouvernement malien exprime depuis plusieurs années contre certaines puissances occidentales.

Appel à une Réforme des Relations Internationales et Lutte contre le Terrorisme

Le Colonel Maïga a profité de la tribune pour mettre en avant les progrès réalisés par la Confédération des États du Sahel (AES), créée en 2023 en réponse aux défis sécuritaires croissants dans la région. Cette organisation, centrée sur trois axes principaux – Diplomatie, Défense, et Développement – vise à mutualiser les moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme dans la région du Sahel. Il a salué la collaboration entre les trois chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui partagent une vision souverainiste pour le développement de leur région sans dépendre des puissances extérieures. Le ministre a également insisté sur la richesse des ressources naturelles du Sahel, un potentiel économique immense qui pourrait permettre à la région de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’aide internationale.

 

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Positionnement Géopolitique et Répliques aux Critiques

En réponse aux critiques algériennes sur la gestion des affaires maliennes, le ministre malien a fermement recadré les diplomates algériens, en rappelant l’histoire de solidarité entre les deux pays, particulièrement lors de la guerre d’indépendance de l’Algérie. Cette réplique montre la volonté de Bamako de ne plus accepter ce qu’il perçoit comme des ingérences extérieures dans ses affaires internes, en particulier de la part de nations historiquement alliées.

Rédaction d’un Article

Le Mali Dénonce les « Sponsors Étatiques du Terrorisme » à la Tribune de l’ONU

Lors de son intervention à la 79ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation du Mali, s’est exprimé avec force sur les défis que traverse son pays et le Sahel. Prenant la parole le 28 septembre 2024, il a dénoncé ce qu’il considère être un complot international contre la souveraineté du Mali, mettant directement en cause des puissances étrangères dans la déstabilisation de la région.

Sous le thème de « Ne laisser personne de côté : Agir ensemble pour la promotion de la paix, du développement durable et de la dignité humaine pour les générations présentes et futures », le représentant malien a critiqué l’inefficacité des Nations Unies à garantir la paix, affirmant que des États membres de l’organisation violaient ouvertement ses principes fondateurs. Il a notamment accusé des acteurs étatiques de « sponsoriser le terrorisme » au Mali, citant spécifiquement la France et l’Ukraine pour leur rôle dans des actes déstabilisateurs.

Le ministre a évoqué l’implication présumée de l’Ukraine dans une attaque terroriste contre les forces maliennes en juillet 2024, qualifiant cela de violation grave de la Charte des Nations Unies. Cette accusation s’inscrit dans une campagne diplomatique plus large du Mali visant à attirer l’attention internationale sur les ingérences extérieures dans ses affaires internes, notamment par le biais du soutien au terrorisme dans la région.

Au-delà de ces dénonciations, le ministre a mis en lumière les avancées de la Confédération des États du Sahel (AES), une initiative régionale visant à mutualiser les efforts diplomatiques, militaires et économiques pour combattre le terrorisme et favoriser le développement de la région. Créée en septembre 2023, cette organisation a déjà obtenu des résultats prometteurs grâce à la coordination des forces armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

 

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En conclusion, le représentant malien a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à défendre l’intégrité de son territoire, tout en appelant à une réforme des relations internationales pour une coopération plus juste et équitable. Il a également répliqué aux critiques algériennes, soulignant l’histoire de solidarité entre les deux nations et affirmant que le Mali entendait gérer ses affaires sans ingérence extérieure.

 

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Ladji Djiga Sidibé

 

Source: Bamada.net

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