Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tieman Hubert Coulibaly, a salué dimanche à Alger la disponibilité de l’Algérie à aider son pays en vue d’aboutir à une loi d’entente nationale, en s’inspirant de la réconciliation nationale algérienne.
“C’est une nécessité pour que nous ayons une charte sur l’entente nationale. Bien entendu, l’Algérie a annoncé qu’elle était disposée et disponible à participer à tout travail de conception et de réflexion
pouvant aider le Mali, très rapidement, à concrétiser cette volonté présidentielle en vue d’élaborer une loi d’entente nationale”, a déclaré M. Coulibaly au terme de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
Il a souligné que le président malien avait cité le cas de l’Algérie en matière de réconciliation nationale, notamment la loi sur la concorde civile et le tout le processus qui a été conduit en Algérie, “présentée aujourd’hui comme l’un des pays les plus sûrs du monde”.
Pour lui, le maintien de l’unité et de la cohésion nationales et la préservation de l’intégrité du territoire au Mali “nécessitent une entente entre les communautés qui habitent le même espace”.
Le chef de la diplomatie malienne a relevé, par ailleurs, avoir évoqué avec M. Messahel les questions de sécurité dans la sous-région, les avancées pour la mise en ouvre de l’accord de paix inter-malien signé en 2015, ainsi que les perspectives de la coopération économique entre les deux pays.
De son côté, M. Messahel a indiqué avoir évoqué les relations “fortes et historiques” entre l’Algérie et le Mali, relevant l’existence d’une “concertation permanente” pour renforcer cette relation.
Il a indiqué avoir eu également un échange de vues sur l’évolution enregistrée dans la mise en £uvre de l’accord de paix au Mali, né du processus d’Alger.
Evoquant la coopération dans le domaine économique, M. Messahel a relevé la participation de l’Algérie en tant qu’invité d’honneur à la 12ème édition de la Foire internationale de Bamako qui se tient du 13 au 29 janvier 2018, ce qui traduit, a-t-il souligné, “un signal très fort et une volonté partagée de travailler ensemble”.
La situation sécuritaire dans la sous région, notamment la lutte contre le terrorisme, la criminalité et la migration clandestine, ont été également évoqués, a-t-il dit, soulignant la nécessité de “coordonner les efforts et d’être vigilants pour y faire face”.