Cette jeune femme d’une beauté incontestée et d’un regard vigilant avec un air très sérieux est une fierté auprès des populations de Ouenzzindougou, pour avoir instauré et perpétué une tradition qui a juste pour but de renforcer la confiance entre les populations et les forces de l’ordre dans leurs missions régaliennes.
Le Lieutenant Fatoumata Mariko est la première femme commandant de brigade de la gendarmerie nationale. Le 31 décembre 2015, elle est nommée par le directeur général de la Gendarmerie comme commandant de la brigade territoriale de Bamako-Coura, où elle passera trois ans à la tête de cette unité d’enquête. Depuis le 15 octobre 2017, elle préside les destinées de la brigade territoriale de Ouenzzindougou dans la commune du Mandé.
Dans cette localité, le lieutenant Fatoumata Mariko a réussi à instaurer et à perpétuer une tradition qui a juste pour but de renforcer la confiance entre les populations et les forces de l’ordre dans leurs missions régaliennes. Il s’agit de la délivrance gratuite, aux usagers, des cartes d’identité civile, des certificats de perte et autres documents administratifs dont la confection relève de ses compétences. Cet acte de soutien aux personnes nécessiteuses est initié à l’occasion de chaque fête du 22 septembre et du 20 janvier.
En faisant cela, le lieutenant Fatoumata Mariko paye de ses frais la part qui revient à la caisse de l’Etat sur chaque document délivré gratuitement. Cette forme de solidarité aux usagers a été instaurée par ce jeune lieutenant depuis sa prise de fonction en 2015 à la tête de brigade de Ouenzzindougou.
Interrogée, le commandant de Brigade, le lieutenant Mariko, a répondu avoir pris l’initiative, qui est personnelle, juste pour garder et renforcer la confiance qui existe entre son unité et les populations civiles de sa circonscription territoriale.
La protection des populations, une priorité !
Partout où le lieutenant Fatoumata Mariko est passé, la protection des populations civiles a été son premier souci. C’est ainsi que de Bamako-Coura à Ouenzzindougou, elle a eu à déloger plusieurs nids de malfrats. Elle compte maintenir cette dynamique qui vise à protéger les populations civiles. « On doit être déterminé dans tout ce que l’on fait », a-t-elle indiqué.
Dans cette détermination, elle ne se sent jamais différente de ses collègues hommes. « Ce n’est pas du tout facile mais c’est faisable. On fait les choses sur un pied d’égalité avec les hommes. Nous sommes recrutées sur les mêmes bases et nous avons reçu les mêmes formations que ce soit l’instruction civile ou la formation militaire. C’est pourquoi, j’invite les jeunes filles à croire en elles et à mettre les préjugés de côté. Quand une femme donne le meilleur d’elle, elle peut même mieux faire que les hommes. On doit avoir un objectif bien déterminé et le suivre », a-t-elle ajouté pour conclure.
Le Peulh
Source : Ziré-hebdo