Aucun représentant étranger n’a assisté à la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel où seule la presse officielle a été admise.
Le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir le 24 janvier à Ouagadougou après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé notamment de pas avoir mis fin à la violence djihadiste qui frappe le Burkina depuis près de sept ans.
Il a mis en place une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a pour priorité “la sécurité”.
Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique*, qui ont fait plus de 2.000 morts dans le pays et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.