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Le Franc CFA : UNE MONNAIE AU CŒUR DE LA CONTROVERSE

Le Franc des colonies françaises d’Afrique à l’origine et devenu Franc de la communauté financière africaine (Fcfa) est au cœur de la polémique surtout depuis que l’activiste franco-béninois Kémi Seba a brûlé un billet de 5000 Fcfa, en août dernier, pour protester contre cette monnaie qu’il juge encore coloniale.

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Mais il faut l’admettre dans l’esprit de beaucoup d’intellectuels (à tort ou à raison), le Fcfa est considéré depuis longtemps comme un instrument de domination du colonisateur et fait débat dans nos pays. Les ultras arguent simplement que c’est une monnaie d’exploitation qui ne doit pas encore exister. Ils entendent continuellement protester contre cette monnaie jusqu’à ce qu’on la supprime.
«L’avenir du Fcfa» était le thème d’une conférence-débat organisée mardi dernier par la promotion 2012-2016 de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) à l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB).
La rencontre qui a eu lieu à l’amphithéâtre préfabriqué 2 de la FSEG s’inscrit dans le cadre des activités du Projet pilote de préparation d’entrée dans la vie active (PPP-EVA) de la promotion 2012-2016 de la FSEG.
Le conférencier principal était l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Y étaient aussi le parrain de la promotion, Pr Bani Touré et nombre d’invités. Dans un bref exposé liminaire, l’ancien chef du gouvernement a fait l’historique du Fcfa. Moussa Mara pense que le débat sur le Fcfa ne doit pas être passionné.
Il a soutenu que les réflexions sur cette monnaie sont utiles mais devraient être relayées par de vraies discussions au niveau des décideurs pour vraiment se prononcer sur l’avenir du Fcfa. Le conférencier trouve même intéressant que les jeunes élites s’intéressent à cette question majeure. Il rappelle que le débat doit se faire sur la monnaie et non la France.
«Les dirigeants, élites et intellectuels africains doivent mener la réflexion et le débat sur une possible sortie des anciennes colonies françaises de cette monnaie au lieu d’en vouloir à la France», a expliqué Moussa Mara. Il s’est dit convaincu que le Fcfa a des avantages et inconvénients.
A en croire l’ancien Premier ministre, l’unité des Etats membres, la crédibilité et la discipline budgétaire et monétaire du CFA sont des aspects positifs. Et Moussa Mara d’ajouter que la mise en cause de la souveraineté des Etats membres, l’inflation, la réserve monétaire des Etats membres de la zone comme garantie (7000 milliards de Fcfa) dans le trésor français et l’importation des produits sont des éléments négatifs du Fcfa.
Le parrain de la promotion 2012-2016 de la FSEG a également donné son avis sur la discussions. Il a abordé l’épineuse question de l’école malienne dont l’avenir, à en croire certains pédagogues, s’écrit désormais en pointillé.
Bani Touré, juge l’enseignement trop sérieux pour le laisser aux mains des seuls enseignants. Pour lui, il est clair que tout le monde doit apporter sa pierre dans la construction de l’école.
La conférence-débat était couplée à la présentation et dédicace du livre du conférencier principal Moussa Mara. Le livre intitulé : «Jeunesse africaine» est une invite à la jeunesse du continent à compter sur elle-même d’abord.
Edité par la maison d’édition française «Mareuil», l’ouvrage a été vendu aux étudiants sur place à 7000 Fcfa.
Baptisée le 19 aout dernier du nom de Bani Touré, la Promotion 2012-2016 de la FSEG a aussi saisi l’opportunité pour lancer son PPP-EVA qui vise l’amélioration de l’employabilité des sortants de la FSEG.
Il ambitionne également d’amener chaque sortant de la FSEG à avoir un projet professionnel.

Sidi Y. WAGUÉ

 

Source: Essor

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