Le fonio a le vent en poupe. L’association suisse Helvetas et les chercheurs maliens veulent encourager la consommation du fonio sur le marché malien. Dans les habitudes de consommation en Afrique de l’Ouest, le fonio est une denrée trop souvent absente des repas. Helvetas veut y remédier.
L’association suisse développe une nouvelle démarche dans ses activités au Mali. L’organisation helvétique veut travailler sur les niches des problèmes non couverts et sur le long terme. Financée par la coopération suisse et des particuliers, Helvetas a choisi le fonio comme levier économique.
« ON EST PASSÉ D’UNE ÉCONOMIE DE SUBSISTANCE À UNE ÉCONOMIE DE MARCHÉ POUR ACHETER DES CHOSES DONT LES MALIENS ONT MAINTENANT BESOIN. ILS VENDENT AU MAXIMUM ET PRÉFÈRENT PARFOIS CELA À MANGER.»
– SYLVAINE RIEG DIRECTRICE D’HELVETAS AU MALI
Riche en sels minéraux et en acides aminés, le fonio constitue une alternative alimentaire pour ceux qui sont intolérants au gluten. Sa composition, proche de celle du sorgho ou du riz, est adaptée au régime alimentaire des personnes atteintes de la maladie cœliaque. Ses petits grains se préparent généralement sous forme de couscous ou de bouillie et accompagnent tous types de plats.
L’association suisse veut contrer la mauvaise réputation du fonio, considéré comme «la céréale du pauvre». La production du fonio demande également beaucoup de travail et les chercheurs maliens, avec l’appui des Suisses, veulent inverser la tendance.
«ON A CHERCHÉ LES CONTRAINTES DU SYSTÈME, ET INVESTI UNIQUEMENT LÀ OÙ UN CHANGEMENT SYSTÉMIQUE POUVAIT ÊTRE ATTEINT»
– SYLVAINE RIEG.
Dans sa nouvelle politique alimentaire, le Mali envisage de produire en quantité et en qualité avec les soucis d’accessibilité financière aux marchés. Le concept mondial de la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui préconise d’assurer à l’ensemble de la population, en tout temps et en tout lieu, un accès équitable à une alimentation de qualité, équilibrée, suffisante et saine.