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LE DICTATEUR MOUSSA TRAORE CHEZ Mohamed Ould Bouyé Haïdara Un deal au bonheur de Koulouba

L’ancien président de la République, le Général Moussa Traoré s’est rendu le jeudi 1er novembre à Nioro du Sahel pour rendre visite au Chérif Bouyé Haidara. La visite de Moussa Traoré à celui qui le considère comme son seul ami parmi les présidents maliens, doit paraitre normale et ordinaire. Mais, la visite du 1er novembre n’était pas ordinaire.
Ce jeudi 1er novembre, le président Moussa Traoré est arrivé à Nioro à bord de l’avion de l’armée de l’air malienne TZ 22 T. Il est reçu dans le salon d’honneur par le Chérif.

Parlant des motifs de son voyage, il dira qu’il est venu voir le Cherif pour parler du Mali. Avant de continuer, il a tenu à préciser que cette démarche est de sa propre initiative et non commandée par quelqu’un d’autre.
Pour Moussa Traoré, le pays, depuis 2012, est dans une crise profonde qui s’est accentuée avec les dernières élections. Il ajoute qu’en plus du territoire qui est presque coupé en deux, les Maliens aujourd’hui sont divisés en deux camps : le camp du pouvoir et le camp de ceux qui contestent la réélection d’IBK. http://bamada.net/ce-que-le-general-moussa-traore-est-alle-dire-au-cherif-de-nioro En plus de cette situation de crise politique, les drames ne cessent de frapper le Mali comme si Dieu s’acharnait contre notre pays, a dit l’ancien président du pays.
En croyant, Moussa Traoré dira au Cherif qu’il ne l’apprend rien s’il lui dit que Dieu ne couvre pas de sa grâce un peuple désuni ; un peuple qui ne connait pas la solidarité.
Pour Moussa Traoré, la solution réside dans la réconciliation entre tous les Maliens. Cela veut dire que les maliens doivent se pardonner et se donner la main pour des lendemains meilleurs. Sur ce, Moussa Traoré a demandé au Cherif de donner le ton de cette réconciliation en pardonnant à tous les Maliens. Selon, notre source, à aucun moment de son intervention, le général Moussa Traoré n’a prononcé le nom de l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.


A la suite de Moussa Traoré, le Chérif Bouyé a pris la parole. Il a remercié l’ancien président pour sa démarche qui est la preuve de sa foi en Dieu, a-t-il dit.
Sur la question de la situation du pays, le Cherif a déclaré ne pouvoir rien ajouter. Moussa Traoré a tout dit, estime le Guide de Nioro.
En ce qui concerne l’idée de pardon entre Maliens, proposée par Moussa Traore, Bouyé a répondu qu’il connait bien la portée du pardon dans l’islam. C’est alors qu’il dira à Moussa Traoré que lui, Bouyé, pardonne à tous les Maliens et demande en retour aux Maliens de lui accorder leur pardon pour que Dieu pardonne à tous.
Bien que Moussa Traoré n’ait prononcé en aucun moment le nom d’IBK, nous avons appris de source proche que tout Nioro est convaincu d’une chose : Moussa Traoré est en mission commandée du président IBK. Cela est d’autant pertinent que le Cherif de Nioro n’a jamais caché son estime pour le général Moussa Traoré, qu’il considère comme son seul vrai ami sur terre. Ne dit-on pas souvent qu’on ne refuse rien à ses amis ? Si, cela est vrai, Moussa Traoré saura trouver les voies et moyens adéquats pour enterrer la hache de guerre entre son ami Bouyé et le président IBK.
IBK – Bouyé, Les raisons d’un divorce
Pour rappel, la tension entre IBK et le Chérif, guide spirituel des Hamallistes, remonte à 2012. Après avoir contribué à l’élection d’IBK en 2013, la tension est montée entre les deux lorsque le 27 novembre 2013, son ami nouvellement promu général, Amadou Haya Sanogo, est arrêté. Cela, malgré la promesse faite par le religieux à Amadou Haya Sanogo, son protégé du moment. Cet état de fait a été perçu par le chef religieux comme une trahison des nouvelles, à commencer par le président IBK. Pour ne rien arranger, le vendredi 17 janvier 2014 au soir, Mecheoud Haidara, un des fils du Chérif, est tabassé par des gendarmes au poste de péage de Diéma. Malgré les protestations du Chérif, aucun gendarme n’a été sanctionné. Pourtant, le nommé Mecheoud est le chef de l’Association « Tidianiya Hamawiya » du Mali. Il avait dirigé une campagne présidentielle à Sikasso et à Nara en faveur d’IBK. Son agression passe aux yeux du Chérif pour une humiliation personnelle.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, reste la nomination de Soumeylou Boubeye Maiga comme premier ministre.
Le vendredi 15 juin 2018, après avoir conduit la prière, le Cherif avait dit publiquement qu’il combattrait IBK, pour avoir trahi la promesse à lui faite de ne jamais prendre Boubeye dans son gouvernement.

 

Source: Koulouba.com

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