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Le constitutionnaliste éminent, ancien ministre Daba Gabou Diawara, demande au président Colonel Assimi Goita de renoncer au référendum.

La conférence de presse tenue à Bamako, au Mali, par le rassemblement connu sous le nom de “Mobilisation du 20 février” a clairement exprimé son opposition à l’initiative du président Assimi Goita de convoquer un référendum pour l’établissement d’une nouvelle constitution. Les participants à cet événement, y compris des organisations de la société civile et des partis politiques dirigés par Mohamed Cherif Koné, ont vivement critiqué cette décision, la qualifiant de violation de la loi et de la constitution en vigueur.

Bamada.net- Chérif Mohamed Koné, coordinateur de la “Mobilisation du 20 février” et magistrat de haut rang, a ouvert la conférence en accusant les autorités de transition de violer la loi. Daba Gabou Diawara, ancien ministre et président du parti PIDS, ainsi que Dramane Diarra, magistrat, ont également pris la parole pour exprimer leurs préoccupations.

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Daba Gabou Diawara a souligné les abus de pouvoir dans le processus d’organisation du référendum, depuis la rédaction du texte jusqu’à la convocation du corps électoral par le président Goita. Selon lui, les décisions du président de la transition doivent être prises conformément à la procédure prévue par la constitution, notamment par le biais d’ordonnances et de décrets pris en conseil des ministres et contresignés. Il a fait remarquer que les décrets créant les commissions chargées de travailler sur la nouvelle constitution n’ont pas suivi cette procédure, ce qui constitue une violation de l’article 46 de la constitution en vigueur.

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Il a également souligné que c’était la première fois qu’une décision de création de commissions chargées de la constitution n’était pas prise par un Premier ministre.

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En outre, Daba Gabou Diawara a affirmé que le décret de convocation du corps électoral pour le référendum allait à l’encontre de la constitution et de la charte de transition. Selon lui, ni la charte ni la constitution n’autorisent le président de la transition à convoquer un corps électoral pour un référendum visant l’établissement d’une nouvelle constitution. Il a accusé le président Goita d’agir en dehors de la constitution en ignorant les procédures spéciales relatives au référendum.

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Daba Gabou Diawara a appelé le président Assimi Goita à renoncer à cette initiative, soulignant qu’il n’avait pas le droit d’établir une nouvelle constitution de manière unilatérale. Il a conseillé au président de résister aux pressions visant à le pousser à commettre une faute en essayant de faire adopter une nouvelle constitution. Il a insisté sur le fait que le retour à l’ordre constitutionnel ne devrait pas nécessairement passer par un référendum, mais plutôt se faire dans le respect de la constitution et de la loi en vigueur.

Wassoloka

Source: Bamada.net

 

 

 

Qui est le professeur Daba Gabou Diawara ?

 

Biographie

Daba Diawara est un homme politique malien, né le 15 août 1951 à Bamako (Mali).

Daba Diawara, né à Bamako en 1951, est le fils de Gabou Diawara, compagnon politique du premier président Modibo Keïta et ancien ministre. Il a suivi des études supérieures en droit public à Dakar (Sénégal) et à Paris où il obtient un doctorat d’État en droit public en 1987 à l’université de Paris I-Panthéon-Sorbonne.

Après ses études, il est administrateur civil dans la fonction publique. D’octobre 1988 à janvier 1991, il occupe les fonctions de secrétaire général du gouvernement.

Après la chute du régime de Moussa Traoré, il est nommé le 5 avril 1991 ministre de la Fonction publique et du Travail dans le gouvernement de transition démocratique. En juin 1992, il redevient secrétaire général du gouvernement.

Daba Diawara est expert au Centre d’analyse et de formulation de politiques de développement (CAFPD).

Daba Diawara a milité au sein de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA). En 1996, il est élu secrétaire politique du bureau politique national. En 1998, l’US-RDA se déchire entre deux fractions.

En septembre 2001, il fonde le Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS). Investi par ce nouveau parti à l’élection présidentielle de 2002, il obtient 1,1 % des voix au premier tour.

Lors de son discours à la Nation du 22 septembre 2007, le président Amadou Toumani Touré annonce la nomination imminente d’une personnalité chargée de mener la réflexion sur l’état de la démocratie au Mali.
Daba Diawara est cette personnalité ; le 28 février 2008, il reçoit du président de la République la lettre de mission le chargeant, à la tête du comité d’experts chargé de « La Réflexion sur la consolidation de la démocratie au Mali », de la délicate tâche.

Le 6 avril 2011 il est nommé ministre de la Réforme de l’État dans le gouvernement de Gouvernement de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé

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