Le cinquième congrès ordinaire du parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité(PIDS) a eu lieu du 1er au 2 février 2020 au Mémorial Modibo Keita. Une occasion pour le président du parti de faire une rétrospective de l’actualité tout en s’exprimant sur la question du mandat de la MINUSMA dans notre pays.
Le président du parti avait à ses côtés son secrétaire général Ibrahima Dembélé, des personnalités et des militants venus nombreux pour la circonstance.
Après avoir rendu un vibrant hommage aux victimes civiles et militaires, le président du PIDS, Daba Diawara a indiqué que la situation née de la crise politico-institutionnelle qui secoue le Mali depuis 2012 continue de se dégrader dangereusement sur le terrain. « Après Kidal c’est le centre du pays qui connait des risques de déstabilisation avec les attaques terroristes récurrentes et des conflits intercommunautaires », a-t-il ajouté. Et de déplorer que des milices peules et dogons se sont constituées pour assurer la défense de leurs localités et la sérénité de leurs parents et biens à cause de l’absence des forces armées maliennes et de sécurité.
M Diawara de fustiger, « malgré la montée en puissance des FAMAS selon le gouvernement, la présence de la force BARHANE dans notre pays peine visiblement à se stabiliser, les camps militaires situés au centre du pays continuent de faire l’objet d’attaques récurrentes avec son lot de victimes civiles et militaires. Les populations des zones de conflits affluent vers le sud en abandonnant bétails et terre », indique-t-il. Pour lui, la corruption et l’opacité qui caractérisent l’acquisition des équipements militaires sont de nature à saper le moral des troupes en nombre insuffisant et relativement moins bien formées à la guerre dite asymétrique. En ce qui concerne le mandat de la MINUSMA, le président du PIDS dira que ceci est inadapté car explique-t-il, ce mandat ne permet pas aux forces internationales de soutenir le Mali dans sa guerre pour recouvrer son intégrité. Et d’ajouter qu’au lieu de cela, « nous assistons à une stratégie de maintien de la paix », a-t-il dénoncé. Avant d’ironiser « c’est de là que la complicité des rédacteurs des résolutions de l’ONU contre l’Etat du Mali peut être établie ». Partant, M Daba Diawara a réaffirmé son soutien au ministère de la justice dans sa lutte contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité. Et d’encourager de passage, les autorités à s’engager résolument dans la voie du dialogue social avec les partenaires sociaux afin que le front social soit apaisé. Avant d’inviter les militants à plus décisifs dans la perspective des élections législatives prochaines.
Yacouba COULIBALY
Figaro du Mali