Le chef de l’organisation Etat islamique en Afghanistan et au Pakistan a été tué dans un tir de drone américain dans l’est de l’Afghanistan. C’est ce qu’ont annoncé samedi les autorités afghanes et deux combattants de l’EI présents lors de l’attaque. Selon les services de renseignement afghans, Hafez Saïd a été visé vendredi alors qu’il «participait à une réunion avec d’autres cadres» de l’EI à la frontière avec le Pakistan, une zone très instable.
Deux commandants affiliés à l’EI ont confirmé à l’AFP la mort du responsable de Daech, Hafez Said.
La mort d’Hafez Saïd est un coup dur pour le réseau extrémiste qui, bien qu’encore à un stade embryonnaire dans la région, cherche à s’implanter durablement dans cette zone à cheval sur l’Afghanistan et le Pakistan. L’EI y affronte tant les services de sécurité gouvernementaux que les rebelles talibans, historiquement très bien enracinés, notamment dans la province de Nangarhar, où le tir de drone a eu lieu. Au total, la frappe a tué «30 dirigeants de Daech», selon les services d’espionnage afghans dans un communiqué.
Le colonel Brian Tribus, un porte-parole des troupes américaines en Afghanistan, a confirmé qu’un tir de drone américain avait bien eu lieu dans cette province vendredi, sans toutefois préciser l’identité des personnes visées. Deux commandants de l’EI, et anciens membres des talibans, ont assuré à l’AFP qu’ils étaient présents au moment de la frappe. Selon eux, la dépouille d’Hafez Saïd «a été enterrée dans un endroit tenu secret» juste après l’attaque.
Hafez Saïd avait été nommé en janvier par la direction du réseau extrémiste à la tête de l’EI pour la «province du Khorasan», une région qui englobe l’Afghanistan, le Pakistan et certaines zones de pays limitrophes. Depuis, nombre de combattants talibans ont fait défection et se réclament désormais de l’EI dans cette zone.
Début juillet, une autre frappe de drone américain a tué un haut dirigeant djihadiste Abou Iyadh, en Libye. Cet homme est censé être le cerveau d’une série d’attaques terroristes ourdis à l’intérieur et l’extérieur de ce pays d’Afrique du nord, dont l’attaque meurtrière contre l’ambassade des Etats-Unis, en Tunisie, en septembre 2012.
Source: leparisien