L’une des tragédies enregistrées dans la zone de Mopti est sans doute celle de Doungoura. En effet, dans l’après-midi du lundi 18 mars 2013, des forains, sur l’axe Dioura-Léré, ont été interceptés dans la plaine dite de Ngagna par des bandits armés enturbannés, à bord de deux véhicules.
(image utilisée juste a titre d`illustration).
Ils furent dépouillés de tous leurs biens, puis, attachés, les yeux bandés, transportés au lieu-dit Neenga, à une dizaine de kilomètres du village de Doungoura (commune rurale de Toguéré Coumbé, cercle de Ténenkou, région de Mopti).
Dans une furie indescriptible, les bandits (ou terroristes) fusillent 25 d’entre eux qu’ils jettent dans les profondeurs d’un vieux puits.
Et depuis, aucune poursuite n’a été engagée contre les auteurs du crime, alors qu’ils ont été formellement identifiés par des rescapés. Les dépositions des témoins sont restées sans suite.
Pis, aucune autorité administrative et politique majeure ne s’est présentée sur les lieux : pour constater les faits, pour témoigner les regrets de la Nation aux populations terrifiées, pour consoler les familles éplorées, les veuves et les orphelins.
Les multiples démarches entreprises par les parents des victimes, par des responsables d’organisations de la société civile comme Tabital Pulaaku (Association des Amis de la Culture Peulhe) et Jikke suudu baaba (Espoir de la patrie) et le Collectif Justice pour les Victimes de Doungoura (Cojvd) auprès des autorités régionales et nationales n’y ont rien fait.
Source: L’ Aube