«Si je suis président du parti, j’essayerai de faire en sorte que nous retrouvions les voies que nous ont indiqué, nos devanciers comme Abdramane Baba Touré, Alpha Oumar Konaré, Mohamed lamine Traoré, les Abdoulaye Barry : les voies de la dignité et de l’honneur, les voies du développement de notre pays qui le pousse en avant..»
Le congrès de l’ADEMA aura finalement lieu les 24 et 25 Mai prochain, à quelques jours de ce grand événement, pouvez vous nous dresser le bilan de santé de votre parti ?
Moustapha Dicko : Vous avez dit finalement. Ce finalement parle justement de la santé de notre parti, parce que nous avions envisagé le congrès en mars 2014 et nous avions écrit à nos structures en fixant le délai pour les renouvellements et la date du congrès. Ensuite nous avons reporté au mois de mai suivant et puis on a programmé au mois de mars 2015 et finalement au mois de Mai 2015. Tout ce ci dénote une certaine fébrilité, d’un manque de confiance en soi et d’une espèce de morosité dans la vie de notre parti je pense que maintenant que nous en train d’aller au congrès nous allons le tenir au mois de Mai et que ce congrès va pouvoir permettre de corriger les maux dont souffre le parti.
On se rappelle que vous avez été parmi les premiers à déclarer votre candidature pour la présidence de l’ADEMA. Qu’est ce qui vous différencie fondamentalement des autres candidats ?
Moustapha Dicko : je ne parlerai peut être pas de ce qui me différencie des autres candidats je suis un militant comme un autre je voulais simplement dire que j’ai été là depuis le départ je n’ai pas fait l’aller et le retour , je ne pas biaisé je n’ai pas triché avec les principes et les valeurs du parti, je n’ai pas cherché à utiliser le parti pour mes intérêts personnels, je me suis plié à toutes les décisions même quand elles ne plaisent pas , j’ai accompagné des candidatures même quand je n’étais pas d’accord, quand j’ai été mis à minorité. Ce que Je puis dire c’est la foi inébranlable que j’ai en ce parti, la volonté de coller aux aspirations de base sociales de notre parti, de faire en sorte que vaille que vaille ce produit de combat des Maliennes et les Maliens sur de longues décennies sur un parcours historique appréciable dans la vie de notre pays que cet instrument puisse refléter les aspirations , de faire en sorte que nous avancions dans le sens du sacrifice de nos martyrs de tous ceux qui ont donné le meilleur d’eux même pour que notre pays soit démocratique.
Si vous étiez élu qu’est ce qui va fondamentalement changer sous votre présidence ?
Moustapha Dicko : ce que je voudrais changer c’est ce décalage énorme, ce trou béant entre la direction du parti et les bases de notre parti, parce que l’ADEMA est un parti qui est implanté dans le pays, dans tous les villages et hameaux, l’ADEMA existe dans tous les pays du monde où se trouvent des maliens. Donc c’est un grand parti qui s’est forgé à la sueur des maliennes et des maliens, un parti qui remporte des victoires à toutes les élections Et quand vous voyez toutes les élections depuis que la démocratie est au Mali b ont été remportées par l’ADEMA ou des partis qui sont issus de l’ADEMA parce que tout simplement le peuple Malien adhère à notre parti et à notre vision. Je voudrais faire en sorte que nous revenions à nos valeurs et nos principes et c’est parce que nous avons abdiqué ces valeurs et à ces principes que nous avons conduit notre parti à cette situation : de parti absolument majoritaire à parti majoritaire de façon relative, et puis nous sommes devenus un parti dans la majorité. Aujourd’hui Nous avons à 16 députés à l’Assemblée sur les quels un seul député a été élu sur liste propre ADEMA donc ça parle de la santé de l’ADEMA, ca parle du décalage entre la direction et les base du partis. Je voudrais faire en sorte que lla direction puisse refléter la base, que le parti puisse se prononcer sur toutes les grandes questions de la nation que nous puissions avoir une réflexion approfondie, une réflexion anticipée sur tout ce qui peut se poser à la nation et que nous puissions amener notre partri à se prononcer sur ces questions à ne pas nous taire de façon coupable par rapport à tels ou tels intérêts du jour faire en sorte que la direction du parti reprenne sa place et reprenne de la hauteur par rapport à ce qui se passe dans ses rangs aujourd’hui, parce qu’on nous entend pas on ne nous voit pas alors que nous sommes implantés partout. Donc il faut corriger cela, mon intention, si je suis président du parti ce de faire en sorte que nous retrouvions les voies que nos ont indiqué, nos devanciers comme Abdramane Baba Touré, Alpha Oumar Konaré, Mohamed lamine Traoré, les Abdoulaye Barry : les voies de la dignité et de l’honneur, les voies du développement de notre pays qui le pousse en avant..
Nous sommes en politique et il est possible que vous ne soyez pas élu, alors dans ce cas de figure, votre engagement et votre détermination s’en trouveraient ils entamer ?
Moustapha Dicko : mon engagement et ma détermination restent intacts depuis le début je suis rentré en politique pas pour la places et encore aujourd’hui je me bats pas pour la place, je me bats pour la mission comme je l’ai toujours fait au départ comme je l’ai toujours fait. Quand la mission t’intéresse on ne s’engage pas de façon circonstancielle, on ne dit pas ca marche aujourd’hui je m’en vais dans telle structure pendant une décennie après je reviens quand les choses vont s’arranger non il ne s’agit pas de ça. Mon engagement et ma détermination sont connus et ils ne sont pas déterminés par les circonstances. Je me bats pour un idéal, je me bats pour la mission et je vais continuer sur cette voie quelque soit la place que je vais occuper.
Propos recueillis par Youssouf Sissoko
source : Inf@sept