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Le cancer devient la première cause de mortalité dans les pays riches

Dans les pays pauvres, les maladies cardiovasculaires restent la première cause de décès, selon deux enquêtes publiées mardi.

 

Selon une étude publiée le 3 septembre 2019, le cancer est désormais la première cause de décès dans les pays riches.

Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité dans le monde chez les adultes d’âge moyen, mais le cancer devient la première cause de décès dans les pays riches, selon deux enquêtes publiées mardi 3 septembre dans la revue scientifique britannique The Lancet (en anglais). Il est même “probable que le cancer deviendra la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies”, indiquent les chercheurs.

Pour obtenir ces résultats, ils ont étudié une population de 160 000 adultes dans 21 pays et sur une décennie : quatre à revenus élevés (Suède, Arabie saoudite, Canada, Emirats arabes unis), douze à revenus moyens (Argentine, Brésil, Chili, Chine, Colombie, Iran, Malaisie, Palestine, Philippines, Pologne, Afrique du Sud, Turquie) et 5 à revenus faibles (Zimbabwe, Tanzanie, Pakistan, Bangladesh, Inde).

Plus de maladies cardiaques dans les pays pauvres

Le cancer, deuxième cause de mortalité la plus fréquente dans le monde en 2017, représente un peu plus du quart (26 %) de tous les décès. Mais dans les pays riches, le cancer tue maintenant plus de gens que les maladies cardiaques, selon ces recherches. “Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (…), les maladies cardiovasculaires n’étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé”, selon Gilles Deganais, professeur émérite à l’Université Laval, au Québec, et coauteur des deux publications.

En revanche, les habitants des pays pauvres sont en moyenne 2,5 fois plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiaque que ceux des pays riches. Un paradoxe puisque les pays à faibles revenus sont pourtant moins exposés aux risques de maladie cardiovasculaire. Mais les populations en meurent plus car “l’accès aux soins et la qualité de ces derniers, nettement moins bonne dans les pays les moins favorisés” rélève Sciences et Avenir.

franceinfo avec AFP

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