Les 9 de la présidentielle 2018 au #Cameroun. Les autres ont deux jours pour saisir le conseil constitutionnel
En dépit de la crise, Jacques Fame Ndongo, fervent défenseur de Biya, affirme que l’élection aura bien lieu. Selon lui “nous savons que leur rêve fou est d’arrêter l’organisation de l’élection présidentielle dans ces deux régions mais ce rêve fou ne se concrétisera jamais parce que la population des régions du nord-ouest et du sud-ouest est déterminée à exprimer son soutien total au chef de l’État, candidat légal et légitime du RDPC, qui fera tout pour arrêter ces illuminés.”
Des craintes de fraudes
Le principal parti d’opposition, le SDF, met le gouvernement en garde contre toute tentative de fraude. Denis Nkemlemo le secrétaire de la communication du SDF précise: “Nous ne sommes pas censés avoir de bureaux de vote à la présidence. Il est hors de question d’installer des bureaux de vote dans les camps militaires. Le SDF ne tolèrera pas le non-respect de la loi électorale.”
Mais pour Enow Abrams Egbe, le président du conseil d’administration du corps électoral, ces critiques ne sont pas fondées. “Les partis politiques sont des partenaires intégrés dans le processus électoral. La commission mixte prévue dans la loi électorale leur garantit de signer et de valider tous les processus d’enregistrement et d’envoyer leurs représentants dans toutes les stations. Il est normal que les détracteurs jouent leur rôle, mais nous jouons notre rôle avec sérénité et tout se passe bien” précise Enow Abrams Egbe.
Outre la crise anglophone, le Cameroun est également confronté à des attaques perpétrées par des militants de Boko Haram dans le nord du pays et doit faire face aux conséquences des violences en République centrafricaine. Le président sortant Paul Biya, qui gouverne le Cameroun depuis 1982, est considéré par beaucoup comme le favori du scrutin. S’il l’emporte il dirigera le pays jusqu’en 2025.
Deutsche Welle