Les ministres malien et burkinabé des Affaires étrangères, en visite de travail à Niamey, ont tenu à réitérer la solidarité et le soutien de leurs pays au Niger face à ces sanctions “illégales, illégitimes et inhumaines édictées par la CEDEAO et l’UEMOA”, a-t-on appris vendredi de source officielle à Niamey.
Ils ont en outre réitéré leur rejet d’une intervention armée contre le peuple nigérien qui serait “considérée comme une déclaration de guerre”, selon un communiqué publié au terme d’une séance de travail ayant regroupé les trois délégations à Niamey.
Au plan sécuritaire, ils ont salué la signature par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général Abdourahamane Tchiani, de deux ordonnances, le jeudi 24 août, autorisant les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali d’intervenir en territoire nigérien en cas d’agression.
Les délégations ont, par ailleurs, évoqué “les menaces terroristes et l’extrémisme violent au Sahel, en Afrique de l’Ouest et particulièrement dans les trois pays frontaliers” avant de réaffirmer leur “engagement à mutualiser leurs moyens pour combattre ces fléaux qui sévissent depuis plusieurs années dans la sous-région et compromettent la mise en œuvre effective des programmes de développement”.
Saluant les différentes initiatives en cours pour combattre ces fléaux et l’appui opérationnel apporté par divers partenaires dans ce cadre, les trois pays ont insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération, d’échange de renseignements et d’opérations conjointes, en vue d’être plus efficaces face à l’action des groupes terroristes.
Les trois pays ont convenu de s’accorder des facilités d’assistance mutuelle en matière de défense et de sécurité en cas d’agression ou d’attaques terroristes.
Pour cela, ils ont décidé de mettre en place un cadre de concertation qui leur permet de coordonner leurs actions afin de faire face aux situations et défis multiples auxquels ils sont exposés. Ce cadre de concertation reste ouvert aux pays qui souhaitent participer à cette dynamique afin de répondre aux préoccupations et besoins de leurs populations en matière de paix, sécurité et développement économique et monétaire.
A cet effet, ils ont convenu de mettre en place un Secrétariat conjoint.