Depuis le mercredi 3 novembre, la justice malienne a ouvert une information judiciaire contre six personnalités soupçonnées de préparer un coup d’État. Parmi eux, l’ex-chef des services maliens de renseignements, le colonel Kassoum Goïta.
Maître Moussa Goïta préfère ne pas s’exprimer au micro, mais il précise d’emblée qu’il a pu rendre visite à son client, le colonel-major Kassoum Goïta, détenu au Camp 1 de la gendarmerie à Bamako. C’est une nouveauté, puisque l’ancien chef de la Sécurité d’État avait été arrêté le 4 octobre et détenu pendant un mois dans un lieu tenu secret, sans avoir accès à son avocat – en dépit de ses demandes – et sans comparution devant aucune autorité judiciaire.
Plainte pour « séquestration » et « violation de domicile »
Maître Moussa Goïta indique en conséquence avoir déposé plainte contre l’État du Mali, auprès du procureur général de la Cour d’appel de Bamako, pour « séquestration » et « violation du domicile du colonel-major Kassoum Goïta ».
L’intéressé a été inculpé et placé sous mandat de dépôt il y a dix jours, ainsi que cinq autres personnes, pour « association de malfaiteurs », « tentative de coup d’État » et « complot contre le gouvernement ». Quels agissements lui sont précisément reprochés ? Son avocat refuse d’entrer dans les détails d’un dossier en cours d’instruction.
Me Moussa Goïta précise cependant avoir pris note des promesses du procureur du Tribunal de grande instance de la Commune VI de Bamako, à l’origine de la procédure, quant au respect des droits de son client. « Nous y veillerons, assure l’avocat, et nous nous battrons jusqu’au bout pour défendre ses intérêts. »