La communauté internationale a célébré, mardi, la Journée mondiale du lavage des mains, instauré le 15 octobre de chaque année et qui veut se veut une campagne visant à mobiliser et motiver les populations à améliorer leurs habitudes en y intégrant, notamment, le lavage des mains au savon.
Mesure simple et efficace, le lavage des mains au savon préserve notre santé. Ce geste permet de se protéger contre les infections respiratoires aigues, la maladie à virus Ébola, le trachome, la poliomyélite, le choléra, les infections de la peau. Il réduit de près de la moitié les décès dus à la diarrhée.
Il est scientifiquement reconnu que les mains sont des vecteurs d’agents pathogènes. Elles doivent êtres lavées avec du savon aux moments critiques, notamment au sortir des toilettes, après le nettoyage anal des bébés, avant de préparer les repas, avant de manger ou de donner à manger et après tout contact des mains avec les liquides biologiques, les surfaces et les objets souillés. Ce geste banal est à la portée de tous et permet surtout de nous préserver de certaines maladies.
La Journée du lavage des mains est dédiée à la sensibilisation des populations pour intégrer ce réflexe. Au Mali La 12èédition de cette journée a été célébrée, mardi, à Kanadjiguila sous la présidence du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé.
Selon le ministre, le thème de cette année : « Des mains propres pour tous », rappelle combien nos mains peuvent constituer un vecteur insoupçonné de maladies. En effet, la main constitue un moyen de transmission des germes. Il a souligné qu’un centimètre carré de la main peut contenir, environ un million de microbes, si elle n’est pas propre.
Les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires représentent les premières causes de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Les conditions d’hygiène au Mali sont caractérisées par une insuffisance d’accès à l’eau potable et en ouvrage d’assainissement de base.
En se fiant à l’Enquête démographique de Santé au Mali (EDSM VI), il a déclaré que 69% des ménages disposent d’un dispositif fonctionnel de lavage des mains.
D’après l’annuaire statistique 2018 du Système local d’information sanitaire (SLIS), il a été enregistré 304.143 cas de diarrhées et la tranche d’âge de moins de 5 ans est la plus touchée avec 189.633 des cas, soit 62,34%. De même, sur 1.032.947 cas d’infections respiratoires enregistrés, les moins de 5 ans sont les plus touchés avec 508.674 cas, soit plus de 49%.
Sur ce point, Michel Hamala Sidibé a déclaré que ces résultats prouvent, à suffisance, la nécessité de renforcer les actions de façon efficace et vigoureuse afin de mieux prévenir ces maladies. C’est pourquoi, le chef du département de la Santé et des Affaires sociales a invité la population à intégrer ce réflexe. « Des mains propres pour tous », doit être un slogan au quotidien.
M. Sidibé s’est dit convaincu que le lavage des mains au savon est la solution la plus rentable, en termes de coût et efficacité. C’est, aussi, la méthode la plus efficace de démocratiser les soins. Il permet, également, de se protéger contre les infections respiratoires aigues, la maladie à virus Ebola, le trachome, la poliomyélite, le choléra, les infections de la peau, etc.
Le représentant de l’UNICEF, Félix Ackebo, a déclaré que le simple fait de se laver les mains permet de sauver des vies. Il a souligné que ce geste réduit près de la moitié des décès dus à la diarrhée et près d’un quart des décès liés aux infections respiratoires.
Pour le représentant de l’organisation onusienne, la pratique permet d’améliorer la survie des enfants, mais a, aussi, un aspect positif sur leur nutrition. Il a reconnu les progrès, mais il reste, selon lui, encore des efforts à faire. Pour pérenniser cette pratique, M. Ackebo, a expliqué que le gouvernement et ses partenaires doivent développer des stratégies et dispositifs appropriés et à intensifier les sensibilisations.
Pour que le lavage des mains soit une activité durable pour tous, il a souligné que chacun de nous doit s’impliquer. « Chaque parent doit s’assurer que le dispositif existe dans sa maison. Les enseignants, aussi, doivent s’assurer que leurs écoles disposent d’un dispositif et de l’eau pour que les élèves se lavent les mains’, a conseille Félix.
Il a invité les leaders communautaires et religieux à promouvoir cette bonne pratique.
FN/MD
(AMAP)