La situation est toujours tendue en Tunisie. L’attentat contre un bus de la sécurité présidentielle, en plein cœur de Tunis, a été perpétré à l’aide de 10 kilos d’explosifs, placés dans un sac à dos ou sur une ceinture, a annoncé, ce mercredi 25 novembre 2015, le ministère de l’Intérieur.

« L’attentat terroriste a été commis en utilisant un sac à dos ou une ceinture contenant dix kilos d’explosifs », a précisé le ministère dans un communiqué, sans dire explicitement si l’attaque de mardi, qui a fait au moins 12 morts, avait été le fait d’un kamikaze.

Selon le ministère, « les premières analyses effectuées par la direction de la police scientifique et technique ont permis d’identifier les victimes appartenant à la sécurité présidentielle en se basant sur leurs empreintes. Le treizième corps est soupçonné d’être celui du terroriste qui a provoqué l’explosion ». « Il n’a pas été possible d’identifier le treizième corps par ses empreintes car il n’avait pas de doigts. Une identification par analyse ADN est en cours », a poursuivi le ministère.

Au moins 13 personnes ont péri dans l’attentat qui s’est produit, mardi en fin d’après-midi, à proximité de l’avenue Mohammed-V, une des principales voies de la capitale. Face à la situation, le Président Béji Caïd Essebsi a rétabli dans la foulée l’état d’urgence dans tout le pays et instauré un couvre-feu nocturne dans le Grand Tunis.

Depuis la chute de Zinedine Ben Ali, la Tunisie fait face à une recrudescence d’attaques terroristes meurtrières. Des attentats qui ont incité les autorités à prendre en compte de nouvelles mesures de sécurité mais sans succès. Le pays est toujours fragile face à la menace terroriste.