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La Tunisie ferme sa frontière avec la Libye

Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat-suicide qui a frappé un bus de la sécurité présidentielle en plein centre de Tunis, le 24 novembre. Cela en fait le troisième attentat revendiqué en Tunisie par Daech. La Tunisie a annoncé mercredi soir la fermeture provisoire de sa frontière avec la Libye. Le président français, François Hollande, a apporté « personnellement » ce mercredi son « soutien » à la Tunisie lors d’un entretien téléphonique avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi.

policiers devant portail musee Bardo tunisie

Après avoir rétabli dès mardi soir l’état d’urgence dans tout le pays et imposé un couvre-feu nocturne dans le Grand Tunis, les autorités tunisiennes ont annoncé mercredi soir une série de mesures, dont la fermeture de la frontière avec la Libye.

Elles sont le fruit du Conseil de sécurité nationale réuni ce mercredi en urgence au Palais de Carthage.

Face au danger que représente le chaos libyen, la Tunisie ferme donc ses frontières terrestres avec son voisin pour une durée de 15 jours. Surveillance aussi des frontières maritimes et des aéroports.

Egalement dans le collimateur des autorités, les Tunisiens radicalisés partis combattre en Syrie, en Irak ou en Libye. Ils seraient environ 5 500. Le gouvernement planche donc en ce moment sur des mesures urgentes à prendre contre ces jihadistes de retour au pays, qui risquent de menacer la sécurité intérieure.

Les sites internet qui incitent au jihad seront eux, tout simplement fermés.

Et puis, le Conseil de sécurité nationale confirme l’instauration de l’état d’urgence pour 30 jours sur l’ensemble du territoire, mais aussi un couvre-feu, qui ne concerne que la capitale tunisienne. Des mesures exceptionnelles à respecter scrupuleusement explique Habib Essid, le chef du gouvernement, qui assure que « la loi antiterroriste sera appliquée à la lettre sans aucune indulgence ».

Le groupe Etat islamique visait l’Etat tunisien

L’attentat-suicide mardi dans le centre de Tunis qui a tué 12 agents de la Garde présidentielle tunisienne, est le troisième attentat du groupe Etat islamique en Tunisie. L’attaque du musée du Bardo, également à Tunis, en mars dernier visait des touristes. L’attentat sur une plage de Sousse en juin visait également des touristes étrangers. L’attentat du 24 novembre est bien le premier attentat-suicide qui a lieu dans la capitale tunisienne. Cette fois, c’est bien à l’Etat tunisien que l’organisation jihadiste s’en prend.

La cible, un bus de la Garde présidentielle et le lieu, l’avenue Mohammed V, non loin du ministère de l’Intérieur, le montrent. Le communiqué de l’Etat islamique mis en ligne tout à l’heure avec une photo du kamikaze est d’ailleurs sans équivoque.

En faisant exploser sa ceinture après s’être introduit dans le bus, «le martyr “Abu Abdallah al Tounsi” a tué une vingtaine d’apostats». Le terme «apostat» fait référence à tous ceux qui ne se conforment pas à la vision rigoriste du groupe Etat islamique.

Le communiqué menace également directement l’Etat tunisien. «Il n’y aura pas de sécurité tant que la charia ne sera pas en vigueur dans le pays». C’est donc clairement l’Etat, dans toutes ses dimensions, libérale et démocratique, qui est visé par cet attentat-suicide.

Source: RFI

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