C’est dans un climat tendu que s’est déroulé l’Assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie, le samedi dernier au Parc des expositions de Bamako, à cause d’une pétition initiée par les délégations régionales pour protester contre la gestion de l’actuel Bureau présidé par Youssouf Bathily.
L’Assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) du samedi 24 mars au Parc des expositions de Bamako a été marquée par une fronde des délégations régionales qui affirment ne pas se reconnaitre dans la gestion de l’institution consulaire et ont tenu à le faire savoir à travers une pétition en 13 points.
Il a fallu de la gymnastique intellectuelle de la part des conseillers et du staff administratif de la Ccim pour sortir le président Youssouf Bathily de cet étau dans lequel voulaient l’enfermer les protestataires. Et les conciliabules ont démarré aussitôt après l’ouverture officielle présidée par le secrétaire général du ministère de tutelle, le ministère du Commerce précisément, en l’absence du ministre du Commerce empêché puisqu’en déplacement hors du pays.
En effet, après la suspension de séance consécutive à l’ouverture officielle, les travaux n’ont pu reprendre plusieurs heures après car le président de la Ccim, en bon joueur, tentait d’étouffer le mouvement d’humeur dans l’œuf par une série d’entretiens en aparté avant les choses sérieuses.
L’on comprend pourquoi, dans la brève allocution qu’il a prononcée avant de procéder à l’ouverture solennelle et officielle des travaux, le secrétaire général du ministère du Commerce a insisté sur le fait que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali est un Etablissement public à caractère professionnel. Certainement pour calmer les ardeurs des uns et des autres, en rappelant subtilement qu’on ne pourrait agir en dehors des textes régissant la Ccim.
De la même manière, on comprend aussi aisément pourquoi cette ouverture officielle avait une véritable allure de campagne électorale, avec un film insipide, parce que mal monté, retraçant les réalisations du président de la Ccim, Youssouf Bathily, notamment avec son programme de réalisation d’équipements marchands, en plus de la construction de sièges régionaux de la Ccim.
Il n’y a presque pas eu d’applaudissements à la fin de la diffusion de ce film qui s’est voulu pourtant très convaincant, pour justifier sa longueur et son penchant aux détails. C’était déjà un signal d’alarme du malaise ambiant.
Toujours est-il qu’après les débats, des résolutions ont été prises et comportent des points importants dont l’adoption du budget annuel 2018 d’un peu plus de 6 milliards de nos francs et la relecture des textes régissant la Ccim qui comportent trop d’incohérences, surtout après les réformes à la va-vite introduites lors des dernières élections consulaires, à travers un Décret qui jure d’avec la loi qu’il est censé viser, pour en définir l’application.
A.B.N.
Par Aujourd’hui-Mali