L’élimination d’un regroupement de groupes armés terroristes à Anefis met en lumière la fermeté du commandement militaire à sévir partout où le besoin se fait sentir.
Les groupes armés ont subi à nouveau une série de revers jusqu’à perdre une partie du territoire ces dernières semaines. Des recherches se sont poursuivies mardi dernier pour retrouver des corps et des survivants dans les décombres après le raid mené contre des groupes armés lundi. Pourtant, le raid des forces maliennes avait été préparé sur la base de « renseignements précis » pour éviter un scénario sanglant. L’objectif était simple : tenter d’éviter le plus possible les victimes civiles et épargner les femmes et les enfants. Des frappes de l’aviation sur des pickups, au nombre de quatre, qui ont été pulvérisés. Les explosions sont tellement puissantes que des corps sont démembrés et projetés à l’extérieur des véhicules. Il fallait agir, sachant que les terroristes avaient choisi de se fondre dans la population avec un risque beaucoup plus grand. L’Etat-major général des armées est resté très discret sur le nombre de soldats impliqués et leur équipement. L’élimination d’un regroupement de groupes armés terroristes, auteurs de plusieurs exactions contre les populations civiles et d’accrochages avec les forces de défense et de sécurité met en lumière la fermeté dont le commandement pouvait faire preuve et qui a suivi toute l’opération en communication permanente avec les chefs militaires. ‘’ Ces GAT étaient en préparation d’attaques contre des positions FAMa’’ selon un communiqué de l’Etat-major général publié sur les réseaux sociaux.
Camp de Kidal, point d’orgue
Anefis, distant de 100 km de Kidal, aurait couronné lundi dernier un gros travail de progression des troupes opéré samedi. En effet, à suivre Adama Ben Diarra alias Ben le cerveau, chef de file de Wéréwolo débout sur les remparts, elles sont entrées à Aguelhok et Tessalit. En prélude au démarrage de la deuxième phase du transfert des tâches de la Mission des nations unies (Minusma) à l’État malien, qui commence dès le 1er septembre 2023 et qui, selon le Représentant spécial, sera « extrêmement difficile », doit s’exécuter suivant le chronogramme convenu. Si le Gouvernement malien est ouvert au dialogue pour régler pacifiquement les questions ponctuelles qui peuvent se poser, ce dernier tient au respect strict des délais convenus pour le transfert des camps de Tessalit, d’Aguelhok et de Kidal à l’État du Mali, et n’envisage pas de prolongation du départ de la Mission au-delà de la date du 31 décembre 2023.
Issa Konfourou, représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies a exprimé sa « surprise » suite aux affirmations « sans fondement » contenues dans le rapport et faisant état de restrictions de vols et de limitations d’importations imposées à la Minusma. Ces affirmations sont contraires à l’esprit constructif et de coopération que le gouvernement n’a cessé de manifester à l’égard de la Minusma, a-t-il regretté. Il a également soutenu que contrairement à certains passages du rapport d’étape, le gouvernement du Mali a évalué avec beaucoup de « sérénité » le retrait de la Minusma et élaboré les mesures nécessaires pour faire face à tout éventuel vide sécuritaire qui y serait lié. Les forces armées maliennes sont prêtes à faire face à toutes les situations, y compris la remise anticipée des camps, comme ce fut le cas le 13 août 2023, à Ber.
Le point d’orgue sera la rétrocession du camp de Kidal aux Forces armées maliennes. La Minusma quitte le Mali après une décennie de présence, au cours de laquelle elle a établi 12 camps dans le nord et le centre du pays, ainsi que son quartier général à Bamako.
Fanfan
L’Informateur