Un rapport de la mission des nations unies au Mali a épinglé l’armée malienne et les groupes islamistes armés affiliés à Al Qaida et Daech d’avoir perpétré des massacres et des centaines de violation des droits de l’homme.
Le rapport estime à 375 le nombre de violations des droits de l’homme au Mali entre juillet et septembre dont 163 sont imputables à Al Qaida et Daech, et à l’armée malienne, 33 à des milices et 17 par des groupes signataires en 2015 de l’accord de paix inter malien.
Ce rapport sur les exactions au Mali, détaillé pour la première fois, révèle que 14 corps, dont les mains étaient liées derrière le dos, ont été découverts dans la localité de Gassil, région de Douentza le 12 septembre quelques heures après leur arrestation par des « éléments militaires étrangers ».
Bamako a nié toute opération dans cette région, selon les nations unies, mais 5 jours après des militaires étrangers accompagnés de chasseurs traditionnels ont tué dans la localité de Goni près d’une cinquantaine de personnes dont 43 ont pu être identifiées.
Des éléments militaires étrangers accompagnés de chasseurs traditionnels sont accusés d’avoir violés en septembre dernier 12 femmes dans la région de Mopti et d’avoir amené 5 personnes dont un Imam dont on a perdu les traces depuis leur arrestation.
Bamako affirme qu’elle ignore toutes les données contenues dans ce rapport des nations unies, ajoutant cependant que les enquêtes ont été ouvertes.
Des organisations de droits de l’homme et des partenaires du Mali ont adressé des critiques quant à la présence de mercenaires du groupe Wagner dans le pays, quand bien même le gouvernement malien ne reconnait pas la présence sur le sol malien de combattants de ce groupe russe.
Les violations imputées à l’armée malienne ont été perpétrées dans le centre du pays où l’armée malienne mène de grandes opérations depuis le début de cette année.
Source: saharamedias