Cette présente édition spéciale « 22 septembre 2019 » intitulé : « Défense et sécurité du Mali d‘aujourd’hui et de demain », pour retracer les causes profondes de la destruction de l’épine dorsale de notre pays (FAMAS). Aussi, expliquer les échecs de notre démocratie qui n’a rien à voir avec celle calquée chez nos colons français et nulle part ailleurs et qui a mis à l’eau, les fondements même de l’état nation du Mali au profit d’intérêts obscurs pour lesquels notre vaillant peuple du Mali paie le lourd tribut. Pour nous, là où se trouve notre pays, chose non envisageable par le citoyen lambda, mais prédit par des spécialistes, dignes fils de ce pays et des amis de notre chère patrie, ne nous surprend guère, car de la création du journal « Mali Demain », à ce jour, la défense de la démocratie, de la patrie ont été au cœur de notre raison d‘être et les demeurent. Donc, c’est la raison pour laquelle nous remuons la plume dans la plaie de nos fossoyeurs, les pires ennemis que notre pays ait connu, voilà notre credo afin que cela cesse et n’arrive plus. Une fois de plus, votre journal demeure au côté de la nation meurtrie, c’est-à-dire de la majorité de maliens spoliés, trompés, à longueur de journée par des politiques bancales, de la tape à l’œil à vous donner de la nausée. Cette édition se veut, un rappel du grand Mali et la manière dont il a été mis à sac mais aussi, les perspectives de la sortir de ce complot international savamment orchestré avec la bénédiction de fils égarés, voire égoïstes à la solde de l’ennemi.
Les FAMAS : Missions, Spécificités et Réforme
Dans un rapport publié en décembre 2008 sur La corruption et la délinquance financière au Mali, nous lisons ceci : « Créées au lendemain de l’indépendance, les Forces Armées Maliennes et de Sécurité dans leurs spécificités, remplissent leurs missions dans un esprit Républicain (Remarquez que le mot esprit est en minuscule) et observe une neutralité dans le débat politique (Remarque : 1968,1991 et 2012 sont justes des bonjours alors, dans le débat politique ?). Une vocation qui consiste à protéger un patrimoine (Patrimoine en minuscule) qui a été légué par les générations passées : un métier, donc qui, dans ses aspects techniques, comporte des points communs avec ceux du monde civil (Est-ce un renoncement aux principes martiaux?), dans une société en pleine évolution.
I – Ses Missions
Les FAMAS sont Composées de l’Armée de Terre, de l’Armée de l’Air, de la Garde Nationale, du Génie Militaire, de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale. Elles ont essentiellement pour missions de :- Préserver l’intégrité du territoire national;Assurer la défense opérationnelle du territoire ; Veiller à la sureté publique ; Assurer le maintien de l’ordre et veiller à l’exécution des lois, ainsi que la protection des personnes et des biens ; Assurer la sécurité au profit des institutions et des autorités administratives et politiques ; Assurer la réalisation, le suivi et l’entretien du domaine et des infrastructures militaires ; Participer à l’effort de développement économique, social et culturel du pays ; Participer aux actions en faveur de la paix et de l’assistance humanitaire dans le monde.
II – Ses spécificités
Même si le militaire est un citoyen ordinaire avec des droits et des devoirs, il n’en demeure pas moins que le métier des armes n’est pas un métier comme les autres. Il existe une spécificité militaire. On peut signaler quelques traits mis souvent en avant comme : -Etre militaire implique la responsabilité directe ou indirecte d’infliger la destruction et la mort, au risque de sa propre vie dans l’intérêt de la Nation (Hum, c’était sous le régime de Modibo Keïta et de Moussa Traoré); Cela implique également la disponibilité absolue ; Le métier de militaire exige la primauté du collectif sur l’individuel ; l’individu se dévoue au groupe, il doit être prêt à se sacrifier pour le groupe, et la réussite ou l’échec, avec tout ce que cela implique, est celle du groupe. Cette notion est un fondement du métier militaire alors qu’elle est contraire à la conception de la société moderne qui tend à exalter l’individualisme (Quelle façon de raisonner, la première Armée du monde et celle du pays le plus moderne et le plus individualisé de la planète : ce sont les USA) ; La responsabilité est une notion mise fortement en avant ; responsabilité de l’accomplissement de la mission vis-à-vis de ses chefs ; responsabilité entière qui doit être assumée quoi qu’il advienne ;
Etre militaire, c’est avoir de la vocation…
La primauté de la mission sur toute autre considération ; Etre militaire n’est pas un métier ordinaire, il faut avoir la vocation ; Depuis les temps les plus anciens, il existe un contrat social entre le militaire et la société, qui définit ses obligations, ses devoirs et sa place.
Cette spécificité militaire est pour nombre de ceux qui ont choisi cette voie, une source d’identité et de fierté, mais elle est de plus en plus remise en cause par l’évolution de l’environnement socioéconomique du Mali. C’est cela le vrai militaire de l’ère de feu Modibo Keïta à celle du Général Moussa Traoré.
La descente aux enfers des FAMAS…
Mais depuis l’avènement de la démocratie, la pyramide a été renversée à telle enseigne que le b.a.-ba du recrutement a été foulé aux pieds et d’ailleurs tout le monde est unanime que les recruteurs au Mali, ont éliminé, l’aspect vocation, dans les critères de recrutement. Cela a débuté avec l’avènement que ceux-là qui se disent démocrates et depuis lors, la descente aux enfers des FAMAS a été enclenchée.
Les plus grandes révélations sur le Mali des 20 dernières années !
Pour bon nombre d’observateurs et d’analystes avisés, la situation actuelle de l’armée malienne est partie de la chute du régime de l’UDPM le 26 mars 1991. Et depuis lors, le plan de d’articulation a été déclenché. La nomination de feu Boubacar SadaSy à la Défense était murement réfléchi. En conclusion, nos spécialistes persistent et signent que ce sont la gestion des Présidents Konaré et ATT qui ont conduit Mali à cette débâcle actuelle.
D’abord le règne AOK
« Le Président Konaré a mis une rare conscience à détruire le système de défense du pays. 22 MIG dont 17 en parfait état de marche furent désossés et vendus au kilogramme à des artisans fabricants de marmites en aluminium ! », Indiquent nos informations.
- Comment en est-on arrivé là ?
Il faut questionner la façon dont la «démocratie» est venue et quelle a été la gestion du pays durant 20 ans de mensonges, de tape à l’oeil.
En guise de rappel, en 1991, c’est au cri du slogan: «Cassez tout, brûlez tout ! La France paiera !», que les «démocrates» ont mis le feu à leur propre pays ! Ceux qui ont poussé les enfants d’autrui à se faire tuer pour parvenir au pouvoir, n’avaient rien à voir avec la démocratie : la violence comme moyen de conquête du pouvoir ne saurait déboucher sur un Etat de droit ! Mieux les «révolutionnaires» de mars 1991, formaient un assemblage hétéroclite de cryptocommunistes, prétendument de gauche et viscéralement opposés à toute idéologie libérale, notamment, la démocratie libérale occidentale. Mais surtout des gens qui n’avaient jamais fait leurs preuves, en qualité d’hommes d’Etat, et pour qui, l’argent comptait plus que la Patrie, plus que la Nation. Pour preuve au Mali, l’argent est roi.
- La gestion du Président Konaré
Craignant un coup d’Etat, il fait tout pour démolir l’armée nationale, nous indique-t-on dans des milieux au parfum de l’état de notre armée :
Etudes spéciales pour les fils des nouveaux dirigeants…
2.1. C’est ainsi que des formations spéciales sont faites pour les privilégiés du régime AOK. L’on se souvient d’Une «EMIA spéciale» en faveur de fils des nouveaux seigneurs du Mali. « 06 mois pour un cycle de 03 ans afin de devenir lieutenant et 06 mois pour un cycle de 03 ans afin de devenir pilote de chasse ou autre. Ainsi, en 12 mois, certains privilégiés ont effectué deux cycles de formation de 72 mois. Qui dit mieux : Mieux, tandis que les sortants de l’Emia, après trois ans sont sous-lieutenants, les privilégiés sortent avec deux barrettes, c’est-à-dire, Lieutenant plein ! Personne n’a trouvé à redire ! Les officiers supérieurs se frottaient les mains, car pour eux, le Président venait d’ouvrir la porte pour la promotion express de leurs rejetons ! C’est dire combien la discipline va être détruite et le phénomène des «bras longs» installé pour de bon au sein de l’armée nationale. Bonjour les dégâts : », indiquent nos sources.
La discipline prend un sacré coup…
2.2. Aussi, le cas d’un Ministre d’AOK nommé en début de semaine, s’affichait, le weekend qui suivit, au bras d’une Sergente de l’Armée nationale, dans deux night-clubs de Bamako. L’idylle entre la Sergente et le Ministre dura, tout le temps que celui-ci passa au gouvernement, sans que personne ne trouve à y redire ! Seulement voilà. C’est depuis lors, que les élèves candidates de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale comme de l’Armée nationale bénéficièrent, en violation de toutes les règlementations, de dérogations de complaisance, «pour raison de santé». Pire, des pratiques qui saperont la progression de l’armée et ouvrent la voie à tous les risques. La discipline venait de prendre du plomb dans l’aile. Depuis lors, la discipline souffre.
Destruction systématique du système de défense du Mali
2.3. A peine élu, Président de la république en 2002, le nouveau locataire de Koulouba, enseignant attitré, portait les habits neufs de Chef d’Etat, a déclenché son programme de démantèlement de l’armée malienne, la plus crainte jusqu’aux derniers jours de la chute de GMT, dans la sous-région à cause de sa puissance de feu. Prétextant, que le Mali est devenu une démocratie, il en déduisit que le pays n’avait pas besoin d’une armée hyper équipée. Ce qui est un mensonge. Le Président Konaré a mis une rare conscience à détruire le système de défense du pays. 22 MIG dont 17 en parfait état de marche, furent désossés et vendus au kilogramme à des artisans fabricants de marmites en aluminium, indiquent nos sources.Pire, les équipements électroniques d’une dizaine de MIG 31 furent vandalisés par des Officiers de l’Armée de l’Air, et vendus au marché noir international, au vu et au su de leur hiérarchie, sans qu’ils ne soient sanctionnés. Ce qui est un acte de haute trahison. Il faut dire que lesdits Officiers de l’armée de l’Air n’effectuaient plus de vols. Ils préféraient des primes pour ne pas s’entraîner, car faire voler les MIG 31, revenait plus cher au Trésor public, a-t-on compris sous AOK. Or précisent nos sources, au bout de six mois de non fonctionnement, l’électronique à bord desdits MIG 31 est «out of use».
Les véhicules amphibies comme certains chars furent désossés puis vendus…
Les véhicules amphibies comme certains chars de l’armée nationale, furent désossés et vendus au kilogramme à des ferrailleurs qui les exportaient vers des pays comme le Nigeria, au vu et au su de tout le monde. Un Colonel, aujourd’hui Général, vendit, sans coup férir, les engins de terrassements du Génie militaire à une entreprise de construction de route et à un douanier malien. Malheureusement pour lui, cette fois-ci ; la hiérarchie le sanctionna puisqu’il écopa de 30 jours d’arrêt de rigueur !
La carte Boubacar SadaSy… : démantèlement des ressources humaines de l’armée
2.4. La nomination du Dr Boubacar Sada SY, au poste de Ministre de la Défense, avait un seul objectif, démanteler les ressources humaines des FAMAS. Ainsi, selon nos radars, il débuta par recenser tous les Officiers valeureux du général Moussa Traoré ; ensuite, certains qu’on ne pouvait arrêter seront envoyés à des postes afin qu’ils prennent goût à l’argent, pour être ensuite arrêtés. D’autres seront purement et simplement mis de côté. La voie est ouverte pour la corruption.
Porte ouverte à la corruption…
C’est ainsi que des soldats et des caporaux ont renvoyé, manu militari, une mission du Contrôle Général d’Etat, des entrepôts de la SMB (Kati). Ce fut la porte ouverte à une corruption exponentielle, où les Officiers supérieurs et leurs épouses, devinrent les pires contrebandiers de la République. Ceci expliquant peut-être cela, l’EMIA de Koulikoro porte, aujourd’hui, le nom du Dr SY pour service rendus !
La flamme de la paixou le début de la descente aux enfers
2.5. A l’ occasion de la «Flamme de Paix» du jamais vu dans le monde, organisée pour mettre une «fin définitive» à la rébellion, le PNUD offrit quelques dizaines de millions de dollars US au Gouvernement malien, en vue de racheter les armes aux combattants devant être brulées. Nul ne sait ce que sont devenus ces millions du PNUD ?
Mais des armes furent brûlées à Tombouctou où un monument a été érigé au sortir de la ville.Pourtant, à l’idée de brûler des armes, les militaires avaient manifesté une vive surprise : «Nous avons besoin d’armes ! Nous en avons d’autant plus besoin que tous les ex-combattants vont entrer dans l’armée et on doit bien leur fournir des armes. En plus, une bonne quantité de ces armes a été en fait volée à l’armée. Il faut les récupérer !» Mais le Président malien resta ferme : «Ce n’est pas une affaire militaire, mais une affaire politique», expliquait-il. «Ces armes sont souillées du sang malien. Même si elles ont été volées à l’armée malienne, elles doivent être brûlées.» Et elles furent brûlées.
100 milliards de fonds de souveraineté d’AOK !
2.6. Pour couronner le tout, le Président Konaré, avec 100 milliards de francs CFA de fonds de souveraineté, l’on se demande qu’a-t-il investi de potable dans l’armée ? Si ce n’est selon nos radars, quelques six milliards, non pas en équipements, mais pour la construction du camp de BAFO (entre Ségou et Markala). Faut-il rappeler que l’essentiel de ces six milliards furent exécutés par le fils aîné d’un baron du parti au pouvoir?
Vous comprendrez aisément tous les stratagèmes mis en place pour faire partir le régime de l’UDPM à qui ses détracteurs reprochaient bien de maux, de nos jours, nous vivons dans un autre Mali diamétralement opposé à celui dont nous étions fiers.
La gestion du Président ATT…
Parler de la gestion de l’armée malienne sous ATT, Officier supérieur, c’est rappeler un règne catastrophique jamais imaginé même par des spécialistes mais prédit par GMT lors de son règne, selon nos informations.
« Sous l’ère du général ATT, nous avons assisté à la prolifération de Colonels et de Généraux, pendant que la troupe est mal habillée, mal lotie, n’en parlons pas de l’outil de travail. Cela été une vraie déception car, nous ne pouvions pas imaginer qu’un Officier n’ayant pas pu défendre les acquis de l’ère GMT, allait permettre aux FAMAS d’être démantelé méthodiquement après que AOK ait débuté cette opération qui avait l’ère d’une vraie planification. Une vraie catastrophe puisque l’armée constitue l’épine dorsale d’un pays », nous explique un militaire à la retraite.
Nord du pays, cédé en contra-bail à des narcos trafiquants, aux djihadistes, aux preneurs d’otages…
3.1. Un sanctuaire au Nord du pays, cédé en contrat-bail, à des trafiquants, preneurs d’otages et autres djihadistes, remarquent certains spécialistes. Moins d’un an après son investiture, la fée «Fortune» ouvre ses bras au Président ATT. Début 2003, les Salafistes enlèvent plusieurs otages européens dont 09 allemands. Le Général ATT et son ami préféré,Iyad ag Aghaly jouent les intermédiaires. (Jusqu’au 22 mars 2012, Iyad ag Aghaly était Conseiller spécial du Président de la République et ce même après les attaques de janvier !).
Ainsi, le Gouvernement allemand paye 4,6 millions d’Euros pour la libération des otages. 05 millions d’Euros selon les Salafistes. Certains doutent si le général « acheté » n’avaient-ils pas reçu quelque chose ? L’organe français de lutte contre le blanchissement d’argent, TRACFIN, découvre une partie de cette rançon, dépensée à Paris par l’épouse du Président malien, pour des emplettes.
Parrain de tous les trafiquants…
Et c’est depuis qu’il a agi en parrain de tous les trafiquants du Nord du Mali, les protégeant contre les forces de sécurité (douanes, gendarmerie, police) et l’armée (soldats et gardes goums), convoyées régulièrement au palais de Koulouba. Et depuis, il a laissé une partie du territoire national entre les mains des Salafistes (GSPC, devenu AQMI) et leurs dissidences. La suite est connue.
Les programmes américains « PAN-Sahel Initiative » et « Trans-SaharaanCounter Terrorisme Initiative » pour appuyer l’armée malienne
3.2. Deux programmes de lutte antiterroriste US, en faveur du Sahel, vont prendre en charge la formation de soldats et d’officiers maliens. Il s’agit de : «Pan-Sahel Initiative» (2004), «Trans-SaharanCounterTerrorism Initiative» (2005). Les listes des bénéficiaires des deux programmes sont directement supervisées par le Général ATT, chef suprême des armées en personne, semble-t-il. L’occasion était propice d’éliminer des officiers jugés «indésirables» (cas du Capitaine Amadou Haya SANOGO) et favorisant essentiellement les éléments touaregs intégrés dans les forces armées et de sécurité. Sur la base de ces deux programmes, les USA fournissent à l’armée malienne des armements sophistiqués et du matériel logistique. Les récipiendaires seront formés aux techniques de lutte antiguérilla et deviendront des combattants aguerris. En janvier 2012, indiquent nos sources, les soldats et officiers touareg ayant bénéficié des deux programmes US, rejoignent la rébellion, avec armes et bagages. Ils sont devenus instructeurs pour le compte du MNLA, d’Ançar Dine, d’AQMI et du MUJAO et affrontent, en ce moment, les troupes françaises.
La loi mise entre parenthèses et non poursuite des déserteurs…
3.3. Le 23 mai 2006, lorsqu’éclate la rébellion connue sous le nom de «Mouvement du 23 mai», le Général ATT, en déplacement à Diéma, répond à RFI qu’il va gérer la crise avec «mesure et responsabilité».
En fait, il s’agissait pour lui ATT, de mettre la loi entre parenthèses (la non poursuite des déserteurs de l’armée) et de renforcer la sanctuarisation du Nord, en faveur des preneurs d’otages et des narcotrafiquants, avec qui il entretenait des rapports jugés trop étroits.
Désengagement de l’armée de la région de Kidal…
Et de fait, «l’Accord d’Alger» signé en juillet de la même année, va dans ce sens avec: le désengagement de l’armée nationale de la région de Kidal et son remplacement par des unités mixtes de sécurité, dont les chefs ne pouvaient être que des ressortissants autochtones, de même que la réintégration des déserteurs avec rappel de salaires sur quatre ou cinq ans. Le plus extraordinaire est que cet «Accord d’Alger» fut salué et applaudi, des deux mains, par les députés, les leaders politiques et des religieux, ainsi que par une certaine presse au nom de : «La paix est sauvée ! Le Général peut se consacrer à l’essentiel, le développement du pays !». A l’époque, seules deux voix discordantes se sont faites entendre : IBK et la NR. La suite est connue. Il faut juste ajouter que les armes et les véhicules des programmes US, seront principalement affectés à la région de Kidal. Ils sont, aujourd’hui, entre les mains des djihadistes, selon nos informations. Dans ce cas, qui a trahi le Mali ?
En octobre 2011, ce sont six Ministres du Gouvernement malien, qui ont accueilli les combattants qui rentraient de Libye…
3.4. En octobre 2011, ce sont six Ministres du Gouvernement malien, reçus sur place par le Chef-adjoint de l’Etat-major particulier du Chef de l’Etat, qui ont accueilli les combattants qui rentraient de Libye, avec armes et bagages. Avec à la clé un chèque de 50 millions de francs CFA, 50 tonnes de riz, 05 tonnes de sucre et 500 cartons de dattes. Avec les applaudissements de la classe politique, de leaders religieux, de la société civile pendant qu’une presse républicaine mettait en garde et soulignait ses inquiétudes. Elle ne sera pas écoutée. En dehors de la NR, il n’y a pas de voix discordantes. En réalité, indiquent nos sources, ces combattants sortaient des rangs de la «Légion Islamique» de Kadhafi et avaient fait la guerre un peu partout sur le continent, donc aguerris au combat. En guise de rappel au Tchad (1987), Sahara occidental, Niger, Mali, Darfour et pour certains le Liban. Des guerriers aguerris qui rejoindront, en janvier 2012, le MNLA et Ançar Dine. Avec la déconfiture du MNLA, ils passeront à celui qui peut assurer leurs salaires: AQMI et MUJAO.
Recrutements dans la Police, la garde Nationale, l’armée chasse gardée de la famille présidentielle…
3.5. Si du temps du Président Konaré, les recrutements dans la Police nationale, réservaient des quotas aux dignitaires de l’ADEMA, qui les vendaient aux plus offrants, avec le Général ATT, tous les recrutements dans la fonction publique, civile ou militaire, deviennent la chasse gardée de sa famille et de sa belle-famille. Avec quelques miettes pour les épouses de généraux. Pire, les recrutements (EMIA, Sous-Officiers, soldats) se faisaient à des sommes très. Ce sont ces jeunes, sans conviction, ni vocation pour le métier des armes (bonne formations militaire) et dont on ne savait quoi faire et dont les parents ont payé des places dans les écoles de formation pour les forces armées et de sécurité, qui constituent l’armée nationale actuelle que l’actuel régime tente de corriger cet état de fait.
Les marchés publics sous ATT : chasse gardée de sa famille…
3.6. Sous le Général ATT, l’autre chasse gardée de la famille présidentielle, était les marchés publics. Avec tous les cas de trucages et fraudes imaginables. Les filles du Président, par caprice, ont défait des marchés déjà attribués, pour se les approprier au vu et au su de tout le pays.C’est ainsi que l’Etat dédommage les premiers attributaires qui conservent les avances que le Trésor leur a versées, et par finir, elles ne parviennent pas à exécuter lesdits marchés, qui feront l’objet d’un nouvel appel d’offres. Mieux, alors que le seuil des marchés de gré à gré est fixé à 50 millions de francs CFA, une de ses filles très connue se verra attribuer, de gré à gré, un marché de 14 milliards de francs CFA, par le Ministère de la Communication.
Corruption, état déliquescent de l’école malienne, du système de santé, de l’armée…
Par cette façon de gouverner, des citoyens se posaient la question de savoir si nous avions encore un Etat? NON, réagissent beaucoup et pensent que le Mali ressemble à un morceau de bambou, mité et vermoulu, qui s’est effondré en janvier 2012, sous les coups d’une énième rébellion. Et le 22 mars 2012, la mutinerie des soldats et caporaux partie du camp « Soundiata » de Kati, lui a donné le coup de grâce. Si la corruption et l’état désastreux des finances publiques observables par tous ; si tout le monde s’accordait sur la situation de déliquescence avancée de l’école malienne et la déconfiture du système de santé ; le premier trimestre 2012 a révélé la décomposition avancée de l’armée nationale.
Les fondements même de la Nation malienne qui sont ébranlés
Mais plus que l’Etat, ce sont les fondements même de la Nation malienne qui sont ébranlés. Sa refondation et sa consolidation exigeront de nous tous, d’énormes sacrifices et un devoir de clairvoyance. Tel est le résultat le plus probant des 20 années de mensonges. Et indique si besoin en était que le pays a été dirigé par deux Présidents, qui ont trahi leur serment. Cela aura le mérite de montrer que l’habit ne fait pas le moine et que la fonction ne saurait induire la vertu. Un voleur, un menteur, un fraudeur et un tricheur, même élevé à la dignité insigne de Président de la République, reste tel qu’il est : voleur, menteur, fraudeur et tricheur. Nous devons notre relative sérénité à la France qui promet de libérer totalement le pays mais qu’elle soit sincère. Difficilement, elle acceptera d’être défaite par les djihadistes. Quel sera le prix à payer pour cette libération?
La France nous laissera-t-elle conduire souverainement nos affaires? Voudra-t-elle nous imposer la même classe politique pourrie qui a brûlé le pays, pour son compte en 1991 ? Que pouvons-nous envisager à la libération du pays? Une Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) ? Suivie des états généraux du Mali ? Quoi qu’il en soit, il nous faut en finir avec le mensonge, si nous voulons continuer comme Nation.
La Rédaction