Après Anéfis, Tessalit et Aguelhok, l’armée malienne s’apprête à faire son entrée dans Kidal. Cette étape de Kidal est la plus scrutée par les Maliens dans leur écrasante majorité parmi toutes les villes susmentionnées conquises par les FAMa.
L’offensive militaire de l’armée malienne qui est partie de Gao le 2 octobre, a pour mission principale de s’installer dans les emprises laissées par la Minusma dans l’ensemble de la région de Kidal. En dépit des difficultés, l’armée malienne continue de s’imposer en occupant progressivement les camps de la force onusienne.
“La phase deux de cette opération sera beaucoup plus difficile. Mais nous allons occuper toutes les emprises de la Minusma. L’armée est prête pour cette opération”, a déclaré le colonel-major Souleymane Dembélé, le chef de la Dirpa, lors d’une conférence de presse conjointe organisée par le ministère de la Défense et celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Après Anéfis, Tessalit et Aguelhok lundi dernier, l’armée malienne s’apprête à faire son entrée à Kidal, bastion des ex-rebelles touareg réunis aujourd’hui sous la bannière de CSP-PSD en guerre ouverte avec le pouvoir central de Bamako.
Une colonne de l’’armée malienne, partie de Gao le 2 octobre dernier, est déjà stationnée à peu près à 110 km de la porte d’entrée de la ville de Kidal, avant le 15 novembre prochain, date à laquelle la Minusma devrait, selon le chronogramme, rétrocéder son camp aux FAMa.
Kidal, une étape stratégique dans la reconquête du Nord que les Maliens dans leur écrasante majorité scrutent au millimètre près. Car, selon eux, depuis 2012, Kidal, qui est une partie du Mali, échappe à tout contrôle de l’Etat central. Ils affirment que depuis plus de dix ans, Kidal est devenu un Etat dans l’Etat du Mali et que l’heure de la récréation est terminée.
“Dans quelques jours, Kidal sera dans le giron malien. Une fois que l’ensemble du territoire est conquis, nous pourrons aller aux élections”, a laissé attendre un Malien qui a hâte de voir Kidal sous le contrôle de l’armée malienne.
Si l’entrée à Kidal est toujours scrutée, il y a depuis un moment une certaine accalmie, moins d’attaques, moins de combats entre les deux belligérants sur le terrain.
Le moins qu’on peut dire, c’est que le départ de la Minusma mettra fin, à coup sûr, à l’application de l’Accord d’Alger qui a actuellement du plomb dans l’aile.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune