Le lundi 15 mai 2023, le Centre internationale de conférence de Bamako a refusé du monde, la raison, une large diffusion du projet de nouvelle constitution à l’endroit de la presse et des médias sociaux. Pour la circonstance, le gouvernement à sa tête le Docteur Choguel Kokalla Maiga a répondu à l’appel du peuple pour la réussite de cette mission que le peuple malien tient à cœur. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour que le « oui » l’emporte lors du référendum qui est la recommandation phare des Assises nationales de la refondation.
Avec un visage qui incarne l’espoir d’un Mali nouveau, le Ministre de la refondation ne s’est pas plié en quatre pour rappeler que plusieurs sessions de présentation et d’immersion ont eu lieu à l’intention des Ministres et de leurs collaborateurs au sein du Comité de pilotage. Cette phase a-t-il fait savoir a permis de dégager une stratégie appropriée pour la vulgarisation de ce projet de nouvelle constitution qui déterminera l’avenir du Mali en tant que nation moderne pendant les prochaines années. Partant, des supports, tel que des notes de présentation, des sketches, des microprogrammes, des affiches, des flyers, des dépliants et autres éléments audiovisuels ont été mis à contribution. Pour donner à ce travail titanesque un sens, il était nécessaire de faire appel à la grande presse et aux acteurs sociaux car avant tout, ils sont en contact direct avec les masses populaires. Aussi du 15 au 30 mai 2023, il y’aura une session d’appropriation à l’endroit des medias sur l’ensemble du territoire national.
Pour prendre le pas sur les sceptiques, le Ministre Ikassa a dévoilé l’autre programme de la semaine qui prévoit trois sessions d’appropriation à l’intension des forces vives de la nation à Bamako, des séances de vulgarisation dans les casernes et les garnisons, dans les écoles et dans les universités à travers des leçons modèles et des conférences, ensuite des missions d’appropriation dans les régions , ainsi que dans les pays à forte concentration de Maliens . Il n’a pas manqué de rappeler que ces sessions sont animées à titre principal, par les membres du Gouvernement appuyés par leurs collaborateurs, les Ambassadeurs et les experts de la cellule de coordination.
Après la révélation de cette stratégie, le Professeur Ikass Maiga a rappelé que l’objectif visé est toutes les cibles de la société à savoir paysans, artisans, ouvriers, commerçants, notabilité, élus locaux, agents publics, agents du secteur privé, hommes, femmes et jeunes. A en croire, le patron du département de la refondation, les autorités de la transition, le président de la transition, chef de l’Etat en tête le Colonel Assimi Goita ont compris que le peuple malien a soif de changement pour empêcher à l’avenir les coups de caserne. C’est pour cette raison a expliqué le Professeur ikassa que le gouvernement a tiré les leçons des tentatives infructueuses des réformes constitutionnelles de ces trente dernières années à savoir : 2002, 2012, 2017 et 2019 sans compter les foras nationaux sur la question comme la conférence d’entente nationale, le dialogue national inclusif et les assises nationales de la refondation.
Rappelons que l’avant-projet de constitution a été élaboré suivant un large processus participatif et inclusif en associant les partis politiques, les institutions de la République, les organisations de la société civile, les légitimités traditionnelles, les confessions religieuses, les faitières du monde rural , du secteur privé , des forces syndicales et de la presse , les acteurs du monde artistique et culturel , les forces armées et de sécurité , les groupes signataires et ceux de l’inclusivité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et la Diaspora . Si la commission technique de rédaction de l’avant-projet de constitution est était restreinte, il n’en demeure pas moins que la commission chargée de la finalisation était composée de 72 membres qui incarnaient la représentation de l’ensemble des forces vives de la nation.
Badou S. Koba
Source : Le Triomphe