Le ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, porte-parole du Gouvernement, Amadou Koïta, pour son quatrième briefing hebdomadaire sur les décisions du Conseil des ministres au Centre d’Information Gouvernementale du Mali (CIGMA), était accompagné par le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication Arouna Modibo Touré. Au menu, le lancement par le président de la République d’une nouvelle application dénommée ‘’E CONSEIL’’ qui permettra de digitaliser les décisions du Conseil des ministres. Le ministre Koïta est aussi revenu sur d’autres questions de la vie de la nation.
Le département de l’Economie Numérique et de la Communication sous la clairvoyance du ministre Arouna Modibo Touré, n’arrêtera pas de surprendre en termes d’innovations numériques. Après la multiplication des opérateurs, la mise en œuvre du point IXP, grâce au concours de l’AGETIC (Agence de Gestion des Technologies de l’Information et de la Communication), il vient de mettre à la disposition des plus hautes autorités une nouvelle application, appelée ‘’E. Conseil’’. Selon le ministre Touré lui-même, cette application va permettre de tenir le Conseil des ministres sans utilisation de papier. C’est-à-dire que les ministres ne seront plus obligés de venir en Conseil de ministres les bras chargés de dossiers. Désormais ce serait ‘’zéro papier’’ en Conseil des ministres. Et ce, par ce que ‘’ E CONSEIL’’ rendra la préparation des conseils plus simple et bien structurée. Cette application a été déjà expérimentée dans le traitement du chapitre des mesures individuelles (les nominations) du dernier Conseil des ministres. Cela, à la satisfaction de tous.
Au nombre des avantages, le précurseur de cette application au Mali, le ministre Arouna Modibo Touré, a parlé: de l’optimisation du temps, l’efficacité du traitement des dossiers, la réduction des charges en terme de papiers, la conservation d’une base de données efficiente grâce à un système d’archivage électronique et la confidentialité des dossiers.
Selon lui, cette application est une œuvre des compétences locales, elle a été mise en place grâce aux ingénieurs de l’AGETIC et ceux du Secrétariat Général du Gouvernement.
Quant au ministre porte-parole du Gouvernement, il a fait le point du contenu du dernier Conseil des ministres qui s’est réuni sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, au palais de Koulouba.
Ce conseil, selon le ministre Koïta a examiné et approuvé trois mesures réglementaires dont deux au compte du ministère de l’Economie et des Finances.
Le premier projet présenté par le ministre de l’Economie et des Finances porte sur la désignation de l’autorité de coordination d’évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Selon le porte-parole du Gouvernement, cette mesure renforce la dynamique du Gouvernement sur cette question. Pour rappel, le Gouvernement du Mali avait approuvé des mesures réglementaires dont de lois portant sur la répression du terrorisme, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. De même, dira-t-il, ce projet s’inscrit dans le cadre d’une transposition des recommandations du GAFI (Groupe d’actions financières).
Le second projet expliqué porte sur l’approbation du marché relatif aux travaux de construction de liaison double terne 225 KV sur une distance de 398 km partant de Sikasso à Bamako, via Bougouni- Sanakoroba, pour un montant total de 56 milliards 318 millions FCFA. Le marché est financé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO et l’EXIM BANK de l’Inde. Pour le ministre Koïta, ces travaux vont aider l’EDM dans sa mission d’offre des ressources énergétiques.
Enfin, le troisième dossier approuvé par le Conseil des ministres émane du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Il porte sur l’approbation du document de politique nationale des frontières et son plan d’actions 2018-2022. Le ministre Koïta dira que cette politique porte sur 6 axes stratégiques et 6 objectifs stratégiques déclinés en 16 actions. Selon le porte-porale du Gouvernement, c’est pour assurer la souveraineté nationale, la sauvegarde de l’intégrité nationale, l’exercice de l’autorité de l’Etat et surtout de rendre ces zones frontalières en des zones de paix, de sécurité, d’échanges et de développement économique. Le montant de ce plan d’action est évalué à la somme de 10 milliards 375 millions FCFA.
Sur un tout autre plan le porte-parole du Gouvernement a fait un focus sur : la visite du président Recep Tayyip ERDOGAN de la Turquie dans notre pays, celle du ministre des Affaires Etrangère des Emirats arabe Unis sur le sol malien et celles effectuées par le Premier ministre, en quatrième région et dans le royaume chérifien du Maroc.
Par Jean Joseph Konaté
Par Le Sursaut