Depuis un certain temps, certains responsables politiques travestissent la vérité dans ce pays pour des raisons ou des agendas qui leur sont propres.
En effet, mon nom revient dans certains dossiers de gestion en tant qu’homme politique et ancien ministre du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme (de Janvier à Septembre 2013). J’étais resté jusque-là stoïque malgré des agissements inutiles et sans intérêt de certains responsables en mal de popularité qui souhaitent redorer leur blason en me chargeant. Mon silence n’est pourtant pas un aveu d’impuissance mais la manifestation d’un sens élevé de patriotisme à un moment où le Mali cherche à réconcilier tous ses fils et à construire une paix durable. Cette paix ne peut se faire sans la vérité.
Je tiens à rappeler à quiconque que je suis citoyen engagé depuis ma vie d’étudiant tant à l’intérieur de mon pays qu’ à l’extérieur et que mes différentes formations et ma carrière d’accompagnement des populations dans le monde des ONG m’ont permis d’occuper successivement plusieurs ministères et responsabilités et de les gérer avec la plus grande honnêteté dans le monde des mortels. Je suis fils de paysan, ingénieur agronome…, j’ai travaillé pendant plus de vingt ans auprès des populations paysannes dans la lutte contre la désertification, pour l’agriculture durable et contre l’accaparement des terres au Mali (à travers le forum social mondial à Dakar et le forum des peuples au Mali). Alors je demande à ceux qui pensent tout connaitre, créant des fausses sympathies envers ces paisibles populations d’arrêter de travestir la vérité, de manipuler et d’être transparent dans leurs propos.
Dans la parution du journal L’inter de Bamako du Mardi 27 avril 2016 et dans d’autres organes de presse, j’ai encore lu des déclarations incomplètes destinées à me nuire et à nuire à ma carrière politique. En effet, j’ai été accusé gratuitement d’avoir compensé illégalement la société immobilière ” Faya immobilière ” contre des titulaires des titres fonciers légaux à Dialakorobougou.
Qu’en est-il exactement ? La vérité est que le processus de compensation a commencé alors que j’étais Ministre en charge des domaines. Mais il n’avait pas abouti car il y avait une hypothèque (garantie bancaire) de la BMS sur la parcelle qui devait servir à cette compensation. C’est bien après moi que mes successeurs ont levé l’hypothèque bancaire pour le compte de l’ACI-SA à qui appartenaient les parcelles en question. Faut-il rappeler que la Direction Générale de l’ACI a un mandat de l’Etat sur cette parcelle de Dialakorobougou ? En plus les titres fonciers dont parlent mes détracteurs ont été créés sur ces parcelles en 2014 quand je n’étais plus ministre. Alors pourquoi travestir cette vérité ?
Compenser ou indemniser une personne physique ou morale c’est de le mettre dans ses droits et éviter l’injustice dans un Etat de droit. Alors pourquoi ne pas dire toute la vérité au peuple malien ? Pourquoi dire des choses à moitié en vue de dérouter l’opinion et me salir ? Je défie donc quiconque de me contredire dans mes propos, et je ne tolérai plus ces calomnies, trop c’est trop !
Nous tous, nous aimons les populations rurales, ceux qui développent ces méthodes ne connaissent pas mieux le village que nous les villageois, nés et grandis au village. Alors je leur demande de dire toute la vérité et de situer toutes les responsabilités pour ce cas de Dialakorobougou et d’autres d’ailleurs qu’ils aiment utiliser pour vilipender les gens.
Oui la problématique foncière au Mali et en Afrique se pose avec urgence, mais les solutions ne viendront pas en opposant les différents acteurs les uns contre les autres et en occultant la vérité dans les faits.
Je suis alors prêt pour des débats contradictoires avec quiconque pour démontrer que je suis du côté des populations mieux que ceux-là qui prétendent aujourd’hui les défendre pour leur propre ascension politique en instrumentalisant les problèmes fonciers.
Bamako le 29 avril 2016
David SAGARA,
Ancien ministre
Chevalier de l’ordre national du Mali
Source: Zenith Balé