Le ministre de la Justice, des Droits de l’homme et Garde Sceaux, Mamoudou Kassogué, a procédé, hier jeudi, à l’Hôtel Radisson Collection, au lancement du projet d’Appui à la Justice et la Paix au Mali (JUPAX), porté par Avocats Sans Frontières (ASF-Canada). C’était en présence de Me Pascal Paradis, le Directeur général d’ASF et le chargé des Affaires de l’Ambassade du Canada au Mali et au Niger, Farid Ayoub.
Après le mot de bienvenue du représentant du maire de la Commune IV, le Directeur général d’ASF-Canada, Me Pascal Paradis, a rappelé l’engagement de l’organisation auprès de la population pour la justice et la défense des droits humains.
Présent au Mali pour la circonstance, il a rappelé l’impact du projet JUPREC, qui a permis d’assister plus de 3.000 victimes de différentes crises, de faciliter le dépôt de plus de 25.000 dépositions et de contribuer à la rédaction de la politique de réparation, adoptée en Conseil des ministres, l’année dernière.
A ses dires, le JUPAX a pour ambition de renforcer encore davantage l’accès à la justice des personnes en situation de vulnérabilité jusqu’en 2025. Il entend également offrir des moyens de lutter efficacement contre l’impunité pour les crimes les plus graves, dont les violences basées sur le genre. » L’appropriation du droit, le renforcement de la relève des défenseurs des droits humains. Nous comptons sur les jeunes, accompagnés par des aînés bienveillants, qui pourront changer le visage de la Justice au Mali « , a-t-il dit.
Pour le Conseiller aux Affaires de l’Ambassade du Canada au Mali et au Niger, Farid Ayoub, » l’Ambassade est fière du lancement du JUPAX, financé par les Affaires Mondiales Canada, qui s’inscrit en droite de la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Il contribuera à cette politique en appuyant l’autonomisation des femmes et des filles par l’utilisation du droit et de la facilitation de leur participation aux processus décisionnels. En plus de réduire les inégalités et les discriminations au Mali « . Adopter une loi spécifique sur la répression de l’esclavage
Pour sa part, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, a salué la coopération entre le Mali et le Canada dans le secteur de la Justice, » Mon Département se félicite de cette collaboration fructueuse et insiste sur la nécessité de consolider et de pérenniser ces liens, notamment à travers le JUPAX « . Ainsi, il a rappelé les actions en cours au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Il s’agit d’assurer les réformes permettant l’harmonisation du cadre normatif avec les nouvelles orientations de la justice, prévoyant, spécifiquement, la modernisation du Code Pénal, du Code de Procédure Pénale ainsi que la réforme portant sur l’assistance juridique et judiciaire, de coordonner les efforts en matière de lutte contre l’impunité pour les dossiers de violences sexuelles liées aux conflits, perpétrées de 2012 à nos jours, de diligenter la poursuite et le jugement des auteurs de violences à l’encontre des communautés, considérées comme « descendants d’esclaves ».
A cet effet, il a informé que le ministère poursuit son engagement » pour que soit adoptée une loi spécifique sur la répression de l’esclavage, conformément à nos engagements internationaux et au souhait, maintes fois, exprimé par les organisations de défense des droits de l’Homme « .
Oumar BARRY
Source: L’Indépendant