Le lancement de la Campagne nationale de vaccination ce jeudi 23 novembre, à Bougoula-hameau, une zone à forte transhumance du cheptel par le président de la République, IBK prouve à suffisance que l’Etat fait les préoccupations des éleveurs les leurs, dans notre pays.
Du 22 au 24 novembre 2017 dans la troisième région administrative du pays, la visite du Chef de l’Etat à Sikasso se situe dans le cadre du lancement officiel de la campagne nationale de vaccination du cheptel édition 2017-2018.
Ainsi, le Chef de l’Etat sacrifie-il à une tradition instaurée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. Le but de la campagne nationale de vaccination est de contrôler les maladies animales majeures. Ce sont des maladies mortelles pour les animaux dont certaines sont transmissibles à l’homme. Il s’agit, entre autres, de la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, les pasteurelloses, les charbons, la peste des petits ruminants, la maladie de Newcastle et la rage.
Sikasso a un effectif important de Cheptel
Cette année, le choix de Sikasso repose sur l’effectif de son cheptel résident, qui devient de plus en plus important et estimé à 21 789 576 dont 1 857 860 têtes de bovins, le choix s’explique aussi par la position stratégique de la région dans la mobilité des animaux en raison de la convergence des animaux du Delta et de ceux du Gourma à la recherche du pâturage et pour le transit vers la Côte d’Ivoire. Cette convergence permanente crée et alimente un flux important d’animaux dans la région et nécessite une forte campagne de sensibilisation pour la protection sanitaire de ces animaux.
Après le mot de bienvenue de M. Kalifa Sanogo, maire de la commune urbaine de Sikasso, le porte-parole de la fédération des éleveurs de la région, M. Aboubacrine Kelly a transmis au President de la République, les remerciements des éleveurs de la région pour l’allocation budgétaire de 15% au développement rural en 2017, dont une partie a servi au renforcement des capacités opérationnelles du Centre National d’Insémination Artificielle Animale pour la production de lait et de viande rouge.
Par ailleurs, le but visé de la campagne nationale de vaccination est aussi d’informer les plus hautes autorités de l’Etat sur les préoccupations des éleveurs. C’est ainsi que M. Kelly évoqué le manque d’unité de transformation pour valoriser les productions animales notamment les œufs, l’insuffisance des vétérinaires occasionnant la fermeture des centres, comme des problèmes qui compromettent le secteur de l’élevage dans la région.
Des projets importants pour la santé animale
Des projets importants pour la santé animale ont vu le jour sous votre égide. Il s’agit, notamment du Projet d’appui au Pastoralisme au Sahel Mali, financé par la Banque Mondiale et le Programme de Développement Intégré des Ressources Animales et Aquacoles au Mali, financé par la BID. Ces deux projets sont en cours d’exécution pour un montant total de 41 milliards de FCFA. Le projet de lutte contre le charbon bactéridien au Mali, financé par l’UEMOA pour un montant de 854,75 millions FCFA, et exécuté à 87% après 35 mois de mise en œuvre pour une durée prévisionnelle de 60 mois.
« De nouveaux projets d’un coût global d’environ 58,1 milliards FCFA vont démarrer très bientôt en 2018… » a déclaré la ministre de l’élevage et de la pêche, Mme Ly Taher Dravé. Selon elle, il s’agit : du Projet de Développement Durable des Exploitations d’Elevage dans le Sahel Malien, financé par la BID ; du Projet d’Appui au Développement de l’Elevage au Mali (PADELM), qui concerne l’ensemble du Pays, financé par la Banque Mondiale ; du Projet d’Appui au Secteur de l’Elevage au Mali dans les Régions de Mopti et Tombouctou, financé par la Confédération Suisse ; du Projet de l’Economie Pastorale dans la Région de Koulikoro, financé par le Royaume de Belgique.
Pour Mme Ly Taher Dravé, l’effectif du Cheptel malien et son potentiel exigent de son département la mise en place d’un système de santé animale répondant aux normes internationales. C’est pourquoi le Département à travers les services vétérinaires déploie d’importants efforts pour une surveillance épidémiologique accrue du cheptel pour contrer les maladies animales majeures qui affectent notre cheptel limitant sa productivité, dira madame le ministre. Il s’agit de la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose bovine, dont les foyers ont été déclarés, dans la région de Sikasso pendant cette campagne 2017/2018.
Rappelons que la campagne 2017/2018 touchera 6 663 291 bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine ; 3 134 310 bovins contre le charbon symptomatique ; 3 762 810 bovins contre la pasteurellose bovine ; 4 379 400 moutons et chèvres contre la peste des petits ruminants ; 11 254 600 sujets de volaille contre la maladie de Newcastle, a-t-on appris.
La cérémonie officielle du lancement de la campagne 2017/2018 a été marquée par l’inauguration des premières doses des vaccins, la remise des équipements ( 45 motos, 3 pickups et des vaccins) à madame le ministre de l’élevage, et la décoration d’une dizaine de récipiendaires (en médailles du mérite national avec l’effigie abeille, du mérite national et du mérite agricole), par le Chef de l’Etat, grand maître des ordres nationaux.
Grâce aux efforts consentis par le Gouvernement, la quasi-totalité des vaccins utilisés sont produits au Mali par le Laboratoire Central Vétérinaire.
La rédcation