L’Algérie a su se positionner d’une manière équilibrée, voire intelligente par rapport aux évolutions multiples de la situation internationale.
La diplomatie algérienne gagne de plus en plus en aura et de prestige sur la scène internationale. La présence de l’Algérie au plan diplomatique n’est plus à démontrer. Elle s’exprime à travers les protagonistes d’envergure internationale qui ont salué son rôle prépondérant dans la promotion de la paix et la stabilité dans le monde.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres,a salué «l’apport exceptionnel de l’Algérie à l’ONU et à la diplomatie mondiale multilatérale, au service des objectifs de paix et de stabilité et pour le règlement des conflits par des voies pacifiques et la promotion des relations amicales entre les pays». Cette reconnaissance émane d’un haut responsable qui n’est autre que le secrétaire général de l’ONU.
C’est dire que l’Algérie est en train de reprendre sa place de choix au niveau diplomatique en assurant le rôle d’un médiateur crédible auprès des instances internationales et régionales. M. Guterres a affiché sa gratitude par rapport au geste du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui l’a invité officiellement à participer aux travaux du Sommet arabe qui se déroulera les 1er et 2 novembre prochain à Alger.
À ce propos, le secrétaire général de l’ONU a exprimé sa «profonde reconnaissance au président Tebboune, acceptant son invitation à assister aux travaux de cette échéance qui coïncide avec la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération».
Lors de sa participation aux travaux du volet de haut niveau de la 77e Assemblée générale (AG) des Nations unies (ONU), tenus à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a reçu plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays influents. Ce travail qualitatif sur le plan diplomatique est le fruit de la doctrine développée par l’Algérie sur les questions du principe et qui relève des causes justes comme c’est le cas pour la démarche adoptée par la Charte de l’Organisation des Nations unies, à savoir le soutien des pays colonisés pour accéder à leurs indépendances via leur droit à l’autodétermination.
Les efforts déployés par la diplomatie algérienne pour la promotion de la paix et la stabilité en Libye, au Mali et dans la région du Sahel, et son soutien clair à la cause palestinienne dont le travail de rassemblement et d’unification des factions palestiniennes en conflit est l’une des prouesses que l’Algérie a pu réaliser dans un contexte de tiraillements et d’ambivalences des plus difficiles. Dans ce sens, il faut rappeler que le Conseil de sécurité de l’ONU a rendu un hommage appuyé aux efforts de la diplomatie algérienne visant à «consolider l’unité nationale palestinienne et à reprendre le processus de paix au Moyen-Orient à travers la relance de l’initiative arabe de paix». Ces résultats probants nul ne peut les contester, c’est une réalité incontournable qui s’impose à travers ce qui se fait au niveau régional ou au niveau international dont l’Algérie est sollicitée pour assurer les médiations pour mettre un terme aux conflits et crises. La crise multidimensionnelle que vit le monde suite au conflit qui s’exacerbe en Ukraine, a permis à l’Algérie de se positionner d’une manière équilibrée,voire intelligente par rapport aux évolutions multiples de la situation internationale. L’Algérie a été sollicitée par l’Europe comme interlocuteur et partenaire crédible pour faire face à la crise énergétique qui frappe de plein fouet le Vieux Continent après l’opération militaire lancée par le président russe en Ukraine. Sur ce plan, la diplomatie algérienne a joué la carte des relations gagnant-gagnant en démontrant un certain pragmatisme qui renseigne sur la maîtrise des enjeux internationaux et les retombées de la crise ukrainienne sur le plan énergétique et de la sécurité alimentaire. L’Algérie nouvelle est en train de faire sa propre légende en développant un nouveau paradigme où les intérêts vitaux du pays et sa souveraineté constituent l’alpha et l’oméga de sa doctrine diplomatique.