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L’Afrique du sud rattrapée par un nouveau scandale de corruption

Le président sud-africain Jacob Zuma se retrouve de nouveau dans la tourmente après les révélations mercredi 16 mars d’un membre de son gouvernement, Mcebisi Jonas. Ce dernier affirme avoir été approché par une richissime et influente familled’hommes d’affaires indiens, présente dans les mines, les médias, l’ingénierie ou encore l’informatique, les Gupta, qui lui aurait proposé le poste de ministre des finances.

president sud-africain jacob zuma

Vytjie Mentor, une ancienne députée du parti du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, a également affirmé lundi 14 mars s’être vu proposer le poste de ministre des Entreprises publiques, là encore, par l’empire Gupta.

Les élus de gauche proche du tribun populiste Julius Malema, qui a fait de la lutte contre l’influence des Gupta l’un de ses chevaux de bataille, a boycotté jeudi la séance de questions au parlement, affirmant ne plus reconnaître Jacob Zuma comme président.

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L’opposition demande sa démission

L’opposition demande depuis quelques mois ouvertement la démission du président, éclaboussé par d’autres affaires de corruption ou d’abus de biens sociaux. Jacob Zuma attend notamment une décision dejustice pour savoir s’il doit rembourser ou non une partie des 246 millions de rands d’argent public (20 millions d’euros de l’époque) utilisés pour rénover sa résidence privée en pays zoulou.

Le président défend ouvertement son amitié avec la famille Gupta, d’autant que plusieurs de ses proches travaillent dans leur groupe. L’un de ses fils, Duduzane Zuma, dirige la société Sahara Computers et est associé à plusieurs autres entreprises. La troisième épouse du président, Bongi Ngema, est également employée par l’empire.

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« Etat mafieux »

Un scandale majeur avait éclaté en 2013 quand un jet privé affrété pour un mariage des Gupta en Afrique du Sud avait obtenu l’autorisation d’atterrir sur un aéroport militaire, habituellement utilisé pour accueillirdes chefs d’Etat. Les invités étrangers n’avaient subi aucun contrôle à l’immigration et avaient bénéficié d’une escorte de la police jusqu’au lieu de la cérémonie, un casino à 160 kilomètres de là, où plusieurs ministres sud-africains étaient de la partie.

Éclaboussé indirectement par ces scandales, le parti de Jacob Zuma s’inquiète de la place prise par les Gupta dans la politique nationale. « Il faut qu’on règle cette histoire. Ça va dégénérer en Etat mafieux si ça continue », a brutalement lancé le secrétaire général du parti.

Selon Mcebisi Jonas, les Gupta lui ont proposé le poste de ministre des finances juste avant le limogeage surpris, en décembre, du respecté ministre Nhlanhla Nene. Son éviction et son remplacement par un député sans expérience avait provoqué la chute vertigineuse de la devise nationale. Le président, sous le feu des critiques, avait dû appeler dans la panique Pravin Gordhan, qui avait déjà occupé ce poste de 2009 à 2014. En l’espace de quatre jours, l’Afrique du Sud a eu trois ministres des finances.

 

Source: lemonde

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