L’ADEMA-PASJ dans la perspective de la présidentielle 2018 : Le mouvement « SOS ADEMA » menace les dirigeants du parti par un congrès extraordinaire
Les premiers responsables de l’ADEMA-PASJ, dont le président, Pr Tiémoko Sangaré, « l’un des vice-présidents », le Secrétaire politique, Adama Tiémoko Diarra et le Secrétaire général, Assarid Ag Imbarcaouane font désormais l’objet d’une guerre ouverte déclenchée par les dirigeants du mouvement « SOS ADEMA ». Le Coordinateur adjoint de ce mouvement, Modibo Dembélé, le Coordinateur, Samballa Sidibé et les autres cadres Modibo Traoré, Diamouténé étaient face à la presse hier, mardi 10 octobre pour expliquer leur détermination à voir le parti présenter un candidat à l’élection présidentielle 2018.
Pour les conférenciers, aujourd’hui, ils sont dans « une dé
marche politique de combat contre l’illégalité, de combat contre la violation des textes du parti par le président du parti et certains membres du comité exécutif». Et d’expliquer que certains responsables du parti de l’abeille font preuve d’un manque de volonté « à appliquer les recommandations de la 15ème conférence nationale, particulièrement celle relative au choix du candidat du parti pour l’élection présidentielle 2018 ».
Ils ont dénoncé aussi ce qu’ils appellent l’absence de clarification de la position du parti sur certaines questions sensibles et d’importance nationale ; l’absence de politique cohérente de gestion des cadres, des élus (à tous les niveaux) et des militants ». Et Modibo Dembélé de souligner que si après les événements de 201 et l’élection présidentielle de 2013, le parti a su rebondir lors des communales de 2016 en se classant deuxième, il n’est pas du tout évident qu’il puisse résister à une implosion en refusant de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. Il insiste sur le fait qu’au vu des constats faits, « de sérieuses dispositions doivent être prises en vue de consolider durablement les acquis et de conquérir le pouvoir ».
C’est pour arriver à cette fin, a-t-il poursuivi, que le mouvement SOS ADEMA a publié en premier un manifeste « que le président du parti et certains membres du Comité exécutif(CE) ont voulu réprimer. Après cette attitude négative du président du parti, SOS ADEMA a adressé une série de lettres invitant le CE à aller dans le sens de la mise en œuvre des recommandations issues de la 15 ème conférence nationale du parti tenue le 25 mars 2017 au pavillon des sports du stade omnisports Modibo Kéita ».
A la question de savoir qui sont ces membres du CE qui seraient opposés à la candidature interne du parti à la présidentielle 2018, Modibo Dembélé a pu citer le président (sans le nommer), Pr Tiémoko Sangaré, « l’un de vice-présidents », le secrétaire général, le secrétaire politique…
Il sera complété dans ses explications par d’autres intervenants qui menacent que le parti pourrait aller à un congrès extraordinaire pour désigner son candidat interne. Ce qui pourra occasionner le départ de « ceux qui ne veulent pas respecter les textes du parti ». Et Modibo Traoré d’enfoncer le clou : le processus du choix du candidat de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle 2018 est irréversible. ET nul ne pourra freiner cette marche car elle est la volonté de la base du parti », a-t-il déclaré. Avant de se réjouir du positionnement pour la candidature de Kalifa Sanogo à Sikasso et d’autres comme Moustaph Dicko, Abdoulaye Pona, etc. Il précise que SOS ADEMA est soutenu par plusieurs responsables du parti, dont des élus et que les prochains jours permettront de découvrir cette dynamique.
Comme on le voit, avec cette sortie officielle des responsables de SOS ADEMA, c’est la guerre ouverte qui est déclenchée au sein du parti de l’abeille.