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A la Une: conférence de Genève, quel rôle jouent ou devraient jouer les Etats-Unis ?

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Aujourd’hui la presse américaine s’interroge sur le rôle que les Etats-Unis jouent ou devraient jouer lors de la conférence de Genève. « Bien que le secrétaire d’Etat américain ait débuté son intervention hier à Montreux en exigeant le départ de Bachar el-Assad, personne au sein de la délégation américaine ne croit vraiment à ce que cette demande sera suivie d’effet », écrit le Christian Science Monitor. Le journal en ligne de Boston estime que les vraies attentes de Washington sont d’une autre nature, comme la mise en place de cessez-le-feu locaux ou encore l’ouverture de couloirs humanitaires en Syrie. Pourquoi alors cette position extrêmement ferme de John Kerry ? « Tout simplement parce que le secrétaire d’Etat ne voudrait pas qu’on lui reproche dans quelques années de n’avoir rien fait alors que la population syrienne souffrait le martyr. C’est l’image de sa légitimité diplomatique que Kerry tente de défendre », conclut le Christian Science Monitor.

Le Washington Post est encore plus critique vis-à-vis de l’attitude de l’administration Obama dans le conflit syrien. « L’année dernière, Barack Obama a bien vu que la menace de frappes militaires américaines faisait réagir le régime de Bachar el-Assad », constate le journal, « puisque c’est suite à cette menace que Damas a accepté de livrer son arsenal chimique. » « Aujourd’hui, estime le Washington Postaucune pression militaire n’est exercée sur le régime syrien. Et c’est ainsi que la conférence de Genève va échouer et que les atrocités en Syrie vont continuer ».

Le Méxicain Edgar Tamoyo exécuté au Texas malgré protestations internationales

L’autre sujet qui fait la Une des journaux américains, c’est l’exécution au Texas du Mexicain Edgar Tamayo, en violation du droit international. La peine capitale a été appliquée malgré un véritable tollé diplomatique. « A 21h15 l’injection létale a été administrée. La mort d’Edgar Tamayo a été constatée 17 minutes plus tard », rapporte le Huston Chronicle.

Le journal texan estime que le cas de ce Mexicain, condamné à mort pour le meurtre d’un policier à Houston, alors qu’il n’avait pas bénéficié de ses droits consulaires, devrait faire réfléchir. « En effet, la peine capitale relève de l’autorité des Etats fédérés et non pas de la volonté du gouvernement fédéral à Washington. Et c’est ainsi qu’à la demande de John Kerry en personne de suspendre l’exécution d’Edgar Tamayo, le gouverneur du Texas, Rick Perry a rétorqué : “les assassins qui commentent leurs crimes au Texas doivent répondre aux lois texanes ».

L’exécution d’Edgar Tamayo fait aussi la Une de plusieurs journaux mexicains : El Universal se fait l’écho de l’indignation qui règne au sein du gouvernement mexicain: « Le ministère des Affaires étrangères a déploré cet exécution et exigé des Etats-Unis de prendre des mesures concrètes pour éviter d’autres sentences en contradiction avec le droit international ». De son côté, La Prensa rapporte qu’Edgar Tamayo a passé ses dernières heures au téléphone avec ses proches. « Je suis prêt à partir. 20 années passées dans le couloir de la mort, c’est trop », furent ses derniers mots.

Venezuela : le gouvernement établit un nouveau système de taux de change

« Désormais il y a deux systèmes de change dans le pays », écrit El National : un premier taux de change à 6,30 bolivars pour un dollar, destiné aux secteurs dit prioritaires, comme l’alimentation ou la santé. Et un taux plus élevé, presque le double pour le marché dit secondaire et qui inclut les dépenses pour les voyages, les cartes de crédit et les achats à l’étranger. Dans les colonnes d’Ultimas Noticias, le gouvernement se défend de dévaluer la monnaie nationale.

Mais pour de nombreux économistes c’est un fait : désormais les Vénézuéliens, désireux de se rendre à l’étranger, sont obligés de changer des Dollars à environ 11 bolivars au lieu de 6,30, «ce qui équivaut à une dévaluation de 80 pourcent », écrit par exemple Orlando Ochoa dans un tweet. D’après El Universal, ce nouveau taux de change suscite également des incertitudes dans le secteur industriel qui souffre déjà – selon le journal – de coûts de production élevés, liées aux dévaluations précédentes.

rfi

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