Dans un communiqué rendu public, ce vendredi 24 septembre 2021, La Synergie 22 des OSC pour une véritable inclusivité dans les réformes au Mali a dénoncé l’exclusion de ses représentants lors de la table ronde sur l’Organe Unique de Gestion des Élections et les travaux de validation des termes de référence tenue ce 24 septembre 2021. Pour la Synergie, cette attitude des organisateurs de ladite rencontre dénote d’une volonté manifeste d’exclure certains du processus des réformes qui souffre déjà d’un manque d’inclusivité. Pour une véritable inclusivité dans les réformes au Mali, elle a fait 7 recommandations aux autorités de la transition.
Dans son communiqué, la Synergie a exprimé sa grande surprise de voir que ses représentants ont été refusés d’accès à la salle au CICB où s’est tenue la table ronde sur l’Organe Unique de Gestion des Élections et les travaux de validation des termes de référence.
La Synergie rappelle que dans le cadre des consultations en prélude aux réformes politiques institutionnelles et électorales annoncées par le gouvernement de transition, une audience avait été accordée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Réformes.
A l’issue de la discussion, le ministre avait promis que « ce travail se fera dans un consensus entre le gouvernement et l’ensemble des acteurs. ».
Ce vendredi 24 septembre 2021, grande a été le surprise de la Synergie 22 quand ses représentants se sont vus refuser l’accès à la salle du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) où s’est tenue la table ronde sur l’Organe Unique de Gestion des Élections et les travaux de validation des termes de référence.
«Cette attitude des organisateurs, plus qu’étonnante, d’un évènement d’une telle dimension nécessitant l’adhésion affluente et totale de toutes les filles et de tous les fils du pays, sans exclusion aucune, nous pousse à nous interroger.
Nous nous interrogeons notamment sur la cohérence et la sincérité de nos autorités à impliquer toutes les parties prenantes au processus en cours malgré les lectures divergentes de celle-ci sur la marche controversée de la transition», peut-on lire dans le communiqué.
Au regard de cette situation qui dénote d’une volonté manifeste d’exclure certains du processus des réformes qui souffre déjà d’un manque d’inclusivité, la Synergie 22 rappelle au gouvernement malien quelques recommandations majeures formulées en août 2021.
Ainsi, la Synergie recommande que les réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives et l’organisation des élections générales annoncées soient accélérées ; que les missions de la Transition soient axées principalement sur les actions de fin de Transition, à savoir l’organisation des élections présidentielle et législatives.
Aussi, la Synergie demande d’intégrer dans la Loi électorale la publication en ligne des résultats des scrutins par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats ; de revoir à la hausse le nombre actuel de 147 députés déterminés suivant le recensement administratif de 1996, en prenant en compte les chiffres du dernier recensement de la population.
Il s’agit de changer le mode de scrutin actuel (majoritaire uninominal ou plurinominal à deux tours) pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale en un mode de scrutin proportionnel ; créer les circonscriptions électorales des nouvelles régions pour leur permettre de prendre part aux élections de fin de transition.
Enfin, la synergie recommande de consacrer la création d’un Organe indépendant et unique de gestion des élections (OGE) dans la Constitution et la Loi électorale, dans un souci de cohérence et d’efficacité technique et financière.
Fidèle à sa mission de veille citoyenne et d’alerte, la Synergie 22, selon ses responsables, reste engagée pour une transition réussie dans le délai prescrit.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin