Selon des sources locales, les villages de Dialassagou, Dinsougou et Dianweli situés dans le cercle de Bankass font l’objet depuis plusieurs semaines, de persécutions d’individus armés non identifiés. Les résidents des villages cités s’exposent régulièrement à des intimidations, des menaces de mort et à des cas d’enlèvements. Il nous revient que par crainte d’éventuelles attaques, les habitants sont contraints de se rendre dans leur champ en groupe ou accompagner de chasseurs donzos. Une situation inquiétante pour les résidents de ces localités dont l’activité principale tourne autour de l’agriculture.
Notons que malgré la présence militaire dans la zone et la signature d’accords de paix locaux entre certains villages et les groupes terroristes, la situation sécuritaire reste toujours tendue avec des mouvements d’hommes armés dans la forêt de Baye et le long de la frontière avec le Burkina Faso.
Ce mouvement d’hommes armés dans une zone régulièrement en proie à des attaques terroristes doit être pris au sérieux notamment en ce début de saison des pluies où l’on assiste à une forte mobilité des groupes djihadistes entre le Mali et le Burkina Faso.
Aussi les récents incidents sécuritaires de Solhan au Burkina Faso avec le massacre de 160 civils précisément dans » la zone des trois frontières » requiert pour nos forces armées et de sécurité un état d’alerte maximum. D’autant que les groupes terroristes traqués du côté du Burkina Faso chercheront à se réfugier au Mali en franchissant la frontière.
La Katiba Ansar Eddine Macina et la Katiba Ansaru Islam, deux groupes terroristes affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont toujours profité de la porosité de la frontière entre les deux pays pour perpétrer des forfaits.
Face à la montée de la menace djihadiste et à l’intensification des attaques d’un pays à un autre, il urge pour les Etats-majors des pays de la région de collaborer en vue de resserrer l’étau autour des groupes sévissent dans les zones frontalières.
A.D
Source: l’Indépendant