Plus que l’organisation des élections présidentielles, tous les débats sont aujourd’hui orientés sur la situation de Kidal et le cas du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). En effet, malgré l’ouverture officielle de la campagne électorale qui devait attirer toutes les attentions des hommes politiques, des populations, des partenaires techniques et financiers et autres medias nationaux et internationaux, c’est plutôt la situation qui prévaut à Kidal et le comportement hautain des combattants du MNLA qui occupent toutes les pensées.
Kidal est pourtant une région administrative de la République du Mali, donc, une partie intégrante du territoire national. Après l’occupation par les rebelles et les autres groupes armés en 2012 des régions de Gao, Tombouctou et Kidal, la communauté internationale a dit haut et fort que le Mali recouvrira l’intégralité de son territoire national et que 1 centimètre carré ne restera occupé par qui que ce soit.
Cette position affichée de la communauté internationale a donné beaucoup de confiance aux Maliens et aux Maliennes. Mais, voilà, depuis plusieurs semaines, la même communauté internationale (France) avait refusé à l’armée malienne de rentrer à Kidal, une ville du Mali, et quand il a été question de la laisser rentrer, l’armée Malienne a été dépossédée de ces engins lourds et des armes lourdes. Autrement dit : désarmée !
Et même pour cela, il a fallu beaucoup de bruits de la société civile et certains hommes politiques à travers des medias nationaux pour dire qu’il n’y aura pas d’élection sans Kidal. Et pendant tout ce temps, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Tiéman Hubert Coulibaly ne fait rien du tout. Il n’a même pas pu convoquer l’ambassadeur de la France pour des explications afin de savoir pourquoi les forces françaises bloquent l’accès de Kidal aux militaires maliens sur le sol malien.
Cette situation nous donne l’impression comme si le gouvernement de Bamako était «les rebelles» et le groupe rebelle MNLA «le gouvernement officiel» avec lequel il faut obligatoirement négocier malgré les actes de terrorisme et des exactions qu’ils ont pu commettre.
Et pourtant avant l’arrivée de Tiéman Coulibaly dans ce ministère, des actions concrètes avaient été entreprises auprès des pays occidentaux pour informer et sensibiliser les gens sur les motivations réelles du MNLA et ses «amis» narcotrafiquants avec lesquels ils ont égorgé des militaires maliens au début de la crise dont les preuves existent aujourd’hui encore. Mais début son arrivée, Tiéman Coulibaly s’est vite attribué un autre travail que la résolution définitive de la crise.
Pour avoir la paternité d’un document de sortie de crise et les retombées politiques, il précipitera notre pays dans une aventure des plus comiques à travers un accord mal négocié, mal conçue et mal signé avec les rebelles du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) avec comme excuse : la pression de la communauté internationale.
Aujourd’hui, ce sont les rebelles qui restent maîtres de jeu à Kidal. Ils insultent, injurient et même agressent physiquement les militaires maliens avec des termes dénigrants. Ces actes contre les militaires maliens sur le territoire malien par des rebelles protégés officiellement la communauté internationale (France) constituent une insulte grave à notre nation et surtout montrent à suffisance l’échec d’un diplomate amateur qui n’arrive pas à piper mot.
Pour incompétence et manque de solutions pour gérer ce problème, Tiéman Hubert Coulibaly doit simplement démissionner du gouvernement pour préserver sa carrière politique. En tout cas, c’est mieux que de laisser les pauvres militaires sans arme dans une ville hostile avec des ennemis connus, lourdement armés et surtout protégés. A bon entendeur, salut !
oussa KONDO