Mener une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière ; améliorer la qualité des paquets de prestations en matière de sécurité, de santé et d’éducation ; deux millions d’opportunités de création de richesses et d’emplois pour les jeunes ; augmenter substantiellement les capacités des forces de défense et de sécurité. Voilà l’ossature du projet de société que Modibo Sidibé propose aux Maliens.
Le candidat du parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An Ka Wuli) propose un programme accéléré de désenclavement pour la relance du moteur de développement. Cette vision du candidat traduit tout simplement sa grande expérience dans la conduite des affaires de l’Etat.
Modibo Sidibé explique que son projet dénommé «Mali horizon 2030», projette «l’image d’un pays propre» au sein duquel chaque Malienne et chaque Malien refuse de considérer les pratiques de corruption comme «un fait normal ou une fatalité». Mais s’engage plutôt à lutter résolument contre ce fléau. Pour le candidat des Fare, cela passe également par la restructuration de l’Administration et sa capacité à délivrer un minimum administratif aux citoyens.
Au chapitre du développement des capacités humaines, Modibo Sidibé mettra en exergue l’enseignement dont la qualité, selon lui, n’est pas à la hauteur des intelligences et des espoirs. «Je veux impulser une dynamique dans laquelle l’exigence intellectuelle et morale deviendra la boussole de tous, élèves, étudiants et enseignants. Le cap que je fixe, au-delà de la scolarisation à 100 % de tous nos enfants, de l’enseignement obligatoire et gratuit jusqu’à 15 ans, c’est un effort particulier sur l’enseignement technique avec l’objectif d’un lycée technique et professionnel par cercle, d’une école professionnelle par commune », a-t-il affirmé. En outre, selon le candidat, une attention particulière sera accordée à l’enseignement supérieur et à la recherche, dont dépend «notre capacité à nous développer par nous-mêmes », dit-il. Et de poursuivre sur ses ambitions pour toutes les régions du pays qui, à travers son projet, bénéficieront des dispositifs de valorisation de produits à fort potentiel de développement, comme les huiles alimentaires, le bétail, le riz ou les mines. A ce titre, ces pôles de croissance, selon Modibo Sidibé, créeront les conditions de l’industrialisation et de la commercialisation des nombreux produits qui impliqueront conjointement l’Etat, les services publics, les collectivités locales et les entreprises privées.
Dans son projet réservé à l’agriculture et à l’élevage, il explique que des progrès considérables peuvent être obtenus avec comme objectif le passage d’une économie de subsistance à une exploitation intensive et diversifiée. Il dira ainsi : «Nous susciterons l’invention d’articulations novatrices entre secteurs public et privé grâce à la mise en place d’une Agence du partenariat public privé (A3P). La production, la transformation et la commercialisation de nos produits bénéficieront d’infrastructures de seconde génération qui feront de notre pays un carrefour et une plateforme pour l’activité de la sous-région».
Toujours dans «Mali horizon 2030», Modibo Sidibé projette non seulement la création d’emplois pour les jeunes, mais aussi des opportunités de création de richesses et d’emplois seront mises à la disposition des citoyens. «Nous établirons notamment un Pacte national pour l’emploi rural qui devrait toucher plus de 600 000 jeunes issus des 12 000 villages et fractions du pays. Dans notre programme, nous prévoyons, entre autres, d’aménager 1.500 ha sur 35 sites dans la région de Kayes. L’impact attendu de ces aménagements est d’assurer la souveraineté alimentaire de 250.000 habitants et la création de 15.000 emplois directs et 27.000 emplois indirects notamment pour les jeunes et les femmes», propose Modibo Sidibé.
Dans son programme, il prévoit également une augmentation substantielle des capacités des forces de défense et de sécurité plus flexibles et mobiles pour faire face aux menaces identifiées. Selon lui, un système de renseignement et d’intelligence économique performant sera également mis en place. Le Mali consacrera donc à sa défense un effort financier majeur et cohérent avec les choix retenus pour ses capacités militaires. Ainsi, les crédits de défense augmenteront sous le contrôle de l’Assemblée nationale, dont le rôle sera renforcé dans ce domaine.
Ibrahim M.GUEYE