La Russie s’est félicitée le 8 novembre, par la voix de l’adjoint au ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, de la volonté de la partie algérienne d’adhérer au format BRICS, l’acronyme des cinq pays qui forment actuellement le groupe, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Alger a officiellement demandé son adhésion le 7 novembre.
«Nous avons d’excellentes relations et entretenons un dialogue de confiance avec l’Algérie», a déclaré Mikhaïl Bogdanov devant la presse, en précisant que la question de cette nouvelle adhésion est discutée «dans le cadre d’un travail collectif» au sein du groupe. «Nous saluons le désir de nos amis, de nos partenaires et des personnes partageant les mêmes idées de contribuer à œuvrer dans des formats tels que les BRICS et l’OCS [Organisation de coopération de Shanghaï] et d’autres où nous travaillons activement», a-t-il ajouté.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui avait évoqué la candidature de son pays dès le mois de juillet, pourrait se rendre en Russie d’ici la fin de l’année, a également indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Les BRICS responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale des dix dernières années
Lors d’une entrevue avec son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar le 8 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué que les pays membres des BRICS allaient discuter des «critères» et des «principes d’élargissement» du groupe, avec en vue l’arrivée de nouveaux Etats. Selon ses mots, l’intérêt pour cette union de puissances émergentes est «assez élevé et continue de croître». Il a cité, parmi «plus d’une douzaine de pays» intéressés par la perspective d’une adhésion, l’Argentine et l’Iran. Lors du 14e sommet des BRICS, en juin 2022, la diplomatie chinoise avait déjà évoqué la piste d’un élargissement et mentionné, entre autres, l’Egypte et l’Indonésie.
Les BRICS plaident en faveur d’une refondation des organisations internationales, comme le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations financières de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale). En 2019, le groupe représentait plus de 40% de la population mondiale et ses cinq pays avaient un produit intérieur brut cumulé de 18 600 milliards de dollars, soit environ 23% du produit intérieur brut mondial. Selon les estimations du Fonds monétaire international, les Etats membres du groupe sont responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie.
Source: https://francais.rt.com/